Edmond Forboteaux

Légende :

Edmond Forboteaux, membre de l'état-major de Libération-Nord, responsable du recrutement, de la prise en charge des réfractaires du STO et de la fabrication de fausses cartes d'identité et d'alimentation

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Collection Damien Bertrand Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc extraite du CD-ROM La Résistance dans la Marne.

Lieu : France - Grand Est (Champagne-Ardenne) - Marne

Ajouter au bloc-notes

Contexte historique

Edmond Forboteaux est né le 18 octobre 1904 à Ludes.

Agent d'assurances, militant socialiste et syndical, il est membre de la Commission exécutive de l'Union des syndicats ouvriers de la Marne. Il occupe aussi les fonctions de comptable et de secrétaire du personnel des Hospices de Reims. Il est père de six garçons dont quatre vivants en 1944.

Fait prisonnier en juin 1940, il s'évade et rentre à Reims fin août 1940. En octobre 1941, il est membre de l'état-major de Libération-Nord, responsable du recrutement, de la prise en charge des réfractaires du STO et de la fabrication de fausses cartes d'identité et d'alimentation. En février 1944, il fait partie du premier Comité départemental de libération nationale (CDLN) au titre de Libération-Nord avec Robert Duterque. Avec lui il participe au printemps 1944 à la rédaction du premier numéro de L'Union clandestine.

Arrêté le 13 juin 1944 à Reims, il est interrogé brutalement au siège de la Gestapo de Reims, puis à nouveau à prison de Châlons-sur-Marne. Transféré le 8 juillet à Compiègne, il est déporté comme résistant le 15 juillet 1944 à Neuengamme (matricule 37 093), où il est astreint au travail forcé à la briqueterie.
Les informations concernant la suite de sa déportation sont contradictoires. Le JO du 18 juin 2009 le dit décédé à Neuengamme dès le 20 juillet 1944. Le Livre-mémorial des déportés de France le déclare disparu en avril 1945 sans plus de précision. Le témoignage de camarades déportés permet cependant de reconstituer son parcours. Edmond Forboteaux a été affecté au Kommando de Bremen-Farge, puis dans un Kommando de déblaiement à Hambourg. Très affaibli, il a été ramené au Revier de Neuengamme, puis évacué dans un transport de malades en direction de Lübeck-Neustadt. Il  a vraisemblablement disparu dans le naufrage des bateaux allemands coulés par l'aviation britannique le 3 mai 1945 en baie de Lübeck.

À Reims, une plaque commémorative est apposée en 1947 par la municipalité à son domicile 14, rue Machet. Son nom est inscrit sur le monument aux martyrs de la Résistance et de la Déportation, sur la stèle élevée par le Parti socialiste SFIO au cimetière du Nord et sur la plaque apposée à la Bourse du Travail aujourd'hui Maison régionale des syndicats. Une allée du quartier des Épinettes porte son nom depuis 1973.
À Ludes, une plaque rappelle son souvenir sur une sépulture familiale dans le cimetière communal.


Jocelyne et Jean-Pierre Husson, « Edmond Forboteaux », in CD-ROM La Résistance dans la Marne, AERI, 2012.