L’âge des résistants drômois
Légende :
Ce sont les classes d'âge entre 20 et 29 ans qui ont fourni essentiellement les combattants de la Résistance.
Genre : Image
Type : Graphique
Producteur : Jean Sauvageon
Source : © AERD Droits réservés
Détails techniques :
Graphique et tableau couleurs.
Date document : 2007
Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Drôme
Analyse média
Le graphique a été établi à partir des demandes de cartes CVR (Combattants volontaires de la Résistance). Il indique que les résistants les plus âgés sont nés avant 1890 (plus de 54 ans en 1944) et les plus jeunes sont nés en 1929 (15 ans en 1944). Les classes les plus nombreuses sont nées entre 1920 et 1924).
Le tableau nous indique que les moyennes d’âge vont entre 22 et 30 ans.
L’absence de statistiques précises rend difficile l’examen de la sociologie des résistants. Seuls, les dossiers des demandeurs de cartes de CVR permettent une approche de cette question. Encore que la profession ne soit pas toujours indiquée et que la profession exercée au moment de la demande ne soit pas forcément celle exercée pendant la guerre, surtout pour ceux qui étaient jeunes à cette période.
La moyenne d'âge est plus élevée que celle des compagnies. Ont obtenu une carte de Combattant volontaire de la Résistance, des résistants plus âgés n'étant pas dans les maquis, mais occupant des postes de responsabilité, des organisateurs sédentaires.
Le tableau ne montre qu'un échantillon des compagnies drômoises, certainement assez représentatif. On y voit aussi que les Résistants sont bien plus jeunes que l'ensemble de la population du département.
Auteur : Jean Sauvageon
Contexte historique
On ne peut déterminer les professions de tous les résistants. Dans l’ensemble de celles que nous avons pu constater, les ouvriers et agriculteurs constituent plus de la moitié, les enseignants, instituteurs surtout, sont bien représentés. Les autres catégories, militaires, commerçants, médecins et autres professions libérales constituant le reste des résistants. Par contre, les femmes qui ont contribué dans l’ombre à la Résistance sont peu nombreuses à avoir sollicité une carte de CVR. Les conditions requises pour l’obtenir ont surtout été pensées en fonction de la Résistance armée. Ce qui frappe c’est la jeunesse. D’ailleurs, dans la population en parlant des résistants, on disait souvent « les jeunes ».
D’après les demandes de cartes de CVR, soit 3 117, ce qui constitue un échantillon valable, 12 % ont 45 ans et plus, 21 % entre 36 et 45 ans, près de 31 % entre 26 et 34 ans, 36 % ont moins de 25 ans. Plus finement, en consultant les listes établies par les compagnies et qui ont été sauvegardées, ce sont les jeunes de 20 à 29 ans qui sont les plus nombreux.
On observe que les personnes qui ont demandé leur carte de CVR sont en moyenne plus âgées que les résistants des compagnies. La jeunesse des compagnies FFI (Forces françaises de l'intérieur) s'explique en partie par l'arrivée au maquis des jeunes après les débarquements alliés, qui ne pouvaient a priori pas prétendre à être admis comme CVR après la guerre (nécessité d'avoir une ancienneté de 90 jours au 6 juin). D'autre part, ont obtenu une carte de CVR, des personnes plus âgées non intégrées dans les maquis, exerçant des postes d'organisateurs sédentaires, des responsabilités au niveau départemental. Les Résistants ont environ 30 ans de moyenne (CVR). Dans les maquis, cette moyenne descend à 25 ans, voire moins alors que la moyenne de la population drômoise est d’un peu plus 39 ans.
Auteurs : Jean Sauvageon
Sources : Dvd-rom La Résistance dans la Drôme-Vercors, éditions AERI-AERD, février 2007.