Jean-Marie Cessou

Légende :

Jean-Marie Cessou, très jeune membre des mouvements Résistance-Fer et Libération-Nord

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Association Libération-Nord Droits réservés

Lieu : France - Normandie (Basse-Normandie) - Manche

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Contexte historique

Né le 8 février 1925 à Rosnoën, Jean-Marie Cessou est le fils d'un cheminot, militant syndicaliste. La famille habitait au 6, rue Veuve Fleuret, aux Mureaux (Seine-et-Oise). Il avait pour parrain son oncle Monseigneur Jean-Marie Cessou, évêque missionnaire à Lomé, vicaire apostolique du Congo. A 15 ans, tandis qu'il passe des vacances en Bretagne, il apprend que le Général de Gaulle a lancé son appel, le 18 juin 1940... et souhaite aussitôt le rejoindre. Il est élève de l'école des chemins de fer de la-Folie-la-Garenne.

En juin 1943, ses études terminées, il adhère à Résistance-Fer. Dans la gare de triage où il travaille, de nombreux sabotages sont commis contre les convois ferroviaires allemands qui acheminent armes et troupes vers la Normandie

Réfractaire au STO, il quitte le dépôt d'Achères (Yvelines), le 3 mars 1944, pour une mission avec Jean Vauzelle dans la Manche, à Avranches. Il est alors sous les ordres de Désiré Lerouxtel, officier de la Grande Guerre, ancien adjoint au maire d'Avranches (démis de ses fonctions pour avoir refusé les consignes de Vichy), appartenant au groupe du professeur Marland de Granville affilié au réseau Brutus. Il est employé comme bûcheron au château de Sainte-Pience, entre Villedieu-les-Poëles et Avranches. C'est un lieu stratégique pour les résistants qui attendent le parachutage de containers d'armes.

Jean-Marie Cessou sera connu sous le nom de Marcel Poullain.

Le 6 avril 1944 à l'aube, à la suite de la dénonciation par un agent double, le château de Sainte-Pience est cerné par les Feldengendarmes. Installé dans les communs, il parvient à s'enfuir par une lucarne avec un camarade, alors que d'autres membres du groupe sont arrêtés et conduits à la prison de Saint-Lô. Les Allemandsne trouvent que deux postes radio cachés dans le potager... Après avoir erré deux jours dans les bois, il est recueilli par la famille Mabille à la ferme de " La Foulerie ", commune de La Lande d'Airou.

Le 4 juin 1944, il écrit ce qui sera sa dernière lettre à ses parents pour leur demander de lui apporter des photos d'identité. Un employé de la gare de Villedieu lui fait des " papiers ". Le jour, il aide aux travaux agricoles, la nuit, il est caché dans un réduit de l'étable. Il semblerait qu'il ait participé au " plan vert " des actions contre les Allemands sur les lignes de la SNCF entre Villedieu et Granville, sans doute au dépôt de Folligny.

Jean Vauzelle, qui s'est évadé de la prison de Saint-Lô, le contacte afin de rejoindre les lignes américaines qui combattent pour la libération de Saint-Lô. Mme Mabille ne parvient pas à le retenir. A ses mises en garde, il répolique : " Il faut les chasser jusqu'au dernier... Il ne doit pas en rester un seul... "

Le 24 juin 1944, il retrouve Jean Vauzelle au Val Saint-Père.

Le 29 juin 1944 au petit matin, tous deux remontent à bicyclette vers le nord du département à la rencontre des alliés afin de leur transmettre les positions allemandes de la région d'Avranches. Mais, ils sont reconnus par les mêmes Feldengendarmes qui avaient opéré à Sainte-Pience en avril. Jean Vauzelle parvient à s'enfuir. Jean-Marie Cessou et Louis Leboucher d'Avranches sont arrêtés place Littré à 9 heures.

Arrêté par une patrouille allemande, emmené à La Rochelle Normande, il sera torturé puis fusillé. Son décès date probablement du 29 juin 1944. Son corps n'a jamais été retrouvé.

Par arrêté en date du 26 avril 1948 du Ministère des forces armées, Jean-Marie Cessou a été promu au grade de sous-lieutenant à titre posthume.

Aujourd'hui, l'ancienne rue du rû barré de la ville des Mureaux (Yvelines) porte son nom.


Site Internet resistancemeulan.free.fr.