Alexandre Peltekian
Légende :
Alexandre Peltekian, chef des groupes de Résistance du sud de la Loire, secteur M3 de Libération-Nord, commandant des FFI et maquis d'Anjou-Choletais
Genre : Image
Type : Photographie
Source : © Collection Joseph Ripoche Droits réservés
Détails techniques :
Photographie analogique en noir et blanc.
Lieu : France - Pays de la Loire - Maine-et-Loire - Cholet
Contexte historique
Alexandre Peltekian fait partie de ces résistants qui sont arrivés à Cholet pour échapper aux poursuites que la Gestapo a engagées contre eux dans une autre région.
Né le 10 janvier 1912 à Deurt Yol (Cilicie) en Arménie-, il a été naturalisé français le 22 mai 1932. Il entre dans l'armée et fait la guerre 39-40 comme maréchal des logis au 30e groupe de reconnaissance divisionnaire. Blessé le 15 mai 1940 au cours d'une attaque blindée ennemie en Belgique, il est prisonnier de guerre et incarcéré à Charleville-Mézières du 19 mai 1941 à août 1941, où il est libéré puis réformé à 70 %.
Il rejoint le mouvement Libération-Nord le 2 juin 1943.
De février à novembre 1942, il commande la 65e compagnie de travailleurs indochinois à Agde, puis à Nîmes. Il démissionne de ce poste et devient commissaire assistant de chantier de jeunesse à Marseille en avril 1943. Il envisage de rejoindre les troupes de la France Libre en passant par l'Algérie. Le 26 août 43, il est arrêté par la Gestapo au passage du Perthus. Incarcéré à Perpignan, il s'évade quatre mois plus tard. En mai 1944, il se réfugie à Cholet. Avec un autre ancien militaire, Colas, il y organise un corps-franc d'une vingtaine d'hommes, recrutés parmi les adhérents de Libération-Nord.
Le 26 août 1943, il est arrêté par la Gestapo au moment où il cherchait à rejoindre les FFL de l'Afrique du Nord. S'ensuit son internement à la Citadelle de Perpignan pendant quatre mois. Il parvient à s'évader par les égouts, dans la nuit du 31 décembre 1943 au 1er janvier 1944, la veille d'être fusillé.
En août 1944, il fait le tour des fermes des environs de Cholet pour récupérer des fusils de chasse et armer le corps franc. Le 17 août 1944, il dirige un coup de main à Chatillons-sur-Sèvres, réussisant à s'emparer de nombreuses mitraillettes et grenades. Le 26 août 1944, il attaque près des-Cerqueux-sous-Passavant l'arrière garde italienne d'une colonne allemande, après un contact avec un réfractaire italien, Mario De Santis, qui cherche à se soustraire aux troupes allemandes. Peltékian fait des prisonniers parmi les Italiens et récupère leurs armes, avec lesquelles son corps-franc participe le 31 août 1944 à la libération de Cholet.
Le 30 juillet 1945, Alphonse Lestivetz, en qualité de responsable départemental de Libération-Nord, atteste qu'Alexandre Peltékian "a eu l'honneur, le jour de la libération de la ville, d'être nommé commandant provisoire de la place de Cholet". Roger Gourdon, président du Comité de libération de Cholet atteste, lui, le 16 janvier 1945, qu'Alexandre Peltékian : "a exercé son commandement jusqu'à ce que les autorités civiles et militaires arrivées vers 19 h le 31 août 1944, statuent sur la situation; ce rôle a été rempli par M. Peltékian au mieux des intérêts de la ville de Cholet".
Le 28 septembre 1948, un certificat d'appartenance aux FFI établi par la 3e région militaire lui attribue la qualité de FFI pour la période du 2 juin 1943 au 31 août 1944. " A servi dans sa formation jusqu'au 1er septembre 1944, date à laquelle il a été affecté au 2-4 de marche de Cholet ".
Homologué au grade de capitaine par la commission nationale d'homologation, Alexandre Peltékian part en janvier 1945 pour le front de l'Est avec le 1-65e R.I formé à Cholet avec des FFI d'un peu partout, ayant intégré l'armée régulière. Puis, lorsque le 1-65 est envoyé au Havre en février 1945, il termine la guerre sur le Rhin dans les troupes sous le commandement en chef du général Patton.
Décorations :
Chevalier de la Légion d'honneur ; médaille militaire ; croix de guerre 39/45 et Théâtre d'Opérations Extérieurs (TOE) (3 palmes et étoile de vermeil) ; Médaille de la Résistance ; médaille des évadés ; croix du combattant volontaire ; médaille de vermeil de la reconnaissance française ; croix du combattant volontaire de la Résistance...
Informations transmises par Héliane Martin.