René Tournier
Légende :
René Tournier, co-responsable du groupe " action " de Libération-Nord à Cholet
Genre : Image
Type : Photographie
Source : © Collection Joseph Ripoche Droits réservés
Détails techniques :
Photographie analogique en noir et blanc.
Lieu : France - Pays de la Loire - Maine-et-Loire
Contexte historique
René Tournier, l'un des chefs de la résistance à Cholet (Maine-et-Loire). Originaire des Landes, René Tournier arrive dans le Maine-et-Loire en 1941, par le hasard d'une affectation à la gendarmerie de Montreuil-Bellay. D'avril à septembre 1941, il garde dans cette commune un atelier de chargement et dans le cadre de ses activités commence à entrer dans la Résistance.
Le 6 octobre 1945, le maire de Montreuil-Belfroy certifie que Tournier " a, en maintes occasions, pris aux occupants des armes dont il avait la garde afin d'armer des prisonniers évadés qui devaient franchir la ligne de démarcation. Il a sous le couvert de son uniforme à plusieurs reprises aidé des prsionniers évadés à se ravitailler et à franchir la ligne de démarcation ". Il est ensuite affecté à la gendarmerie de Cholet en 1942. Il occupe un logement de fonction à l'ancienne caserne Tharreau, où il accueille des résistants de passage, notamment en juillet 1944, le corréeien Pierre Grador et début août 1944, le lieutenant SAS Boutillon, parachuté au bois d'Anjou, qu'il fait soigner à Cholet pour une foulure de la cheville.
Il prend la tête du groupe "action" du mouvement Libération-Nord dirigé à Cholet par un ancien inspecteur primaire, Etienne Vacquier. René Tournier recrute de jeunes célibataires pour ce groupe et les entraîne au maniement des armes avec ses propres armes de service. Ces jeunes gens l'accompagnent lors d'opérations de sabotages, notamment lors de l'opération de déraillement de convois allemands sur la ligne Angers-Cholet, à la Boulaie de Trémentines.
René Tournier expliquera plus tard "qu'il était le seul résistant parmi les gendarmes de Cholet, mais les autres fermaient les yeux sur ses activités de résistance et les favorisaient en lui accordant de nombreux congés qui lui permettaient de s'absenter de son service - officiellement pour accueillir des parents réfugiés - ; en fait, au profit de la Résistance".
Il met son groupe à la disposition des parachutistes de la 3e compagnie SAS parachutés à Somloire pour la réception de leurs parachutages d'armes et le 31 août 1944, prend part à leurs côtés à la libération de Cholet. Il s'engage ensuite au 1-65e R.I pour combattre jusqu'à la fin de la guerre : il est d'abord envoyé en Lorraine, puis au Havre, où il commande la 8e compagnie jusqu'en mai 1945.
Informations communiquées par Héliane Martin.