Maurice Caron

Légende :

Maurice Caron, membre de Libération-Nord dans le Cher

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Musée de la Résistance et de la Déportation de Bourges et du Cher. Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc.

Lieu : France - Centre - Val-de-Loire (Centre) - Cher

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Contexte historique

Né à Lewarde dans le Nord le 21 mai 1896, Maurice Caron, issu d'une famille modeste, est en 1914 élève de l'Ecole normale de Douai lorsque la Première Guerre mondiale éclate.

Engagé volontaire en 1916 au 88e Régiment d'infanterie, il se distingue dans les corps-francs et est blessé. Il est alors envoyé à Istres pour suivre une formation de navigateur dans l'armée de l'Air. Démobilisé à la fin de la guerre, il échoue, en 1919, à l'examen final de l'Ecole normale et travaille à l'Union des coopérateurs de Paris, puis dans une agence immobilière. Après une période où il peine à trouver des emplois temporaires, il devient, en 1933, directeur des établissements Jacquin (Usine de porcelaine) à Vierzon.

Pendant la guerre 1939-1940, il est mobilisé avec le grade de lieutenant, puis nommé capitaine à la Direction de l'armement terrestre de Bourges. Dans la pagaille de juin 1940, il se retrouve à Agen. Démobilisé, il retourne à Vierzon, en zone occupée, et reprend la direction de l'usine de porcelaine. En 1942, par l'intermédiaire de son fils (étudiant à Paris), Maurice Caron entre en contact avec les responsables nationaux du mouvement de résistance Vengeance. Début 1943, il est chargé d'organiser à Vierzon et dans les localités proches une compagnie de cent hommes. En même temps, Maurice Caron donne son adhésion au groupe Libération Nord au printemps 1943.

Au début de l'année 1944, les membres de Vengeance du département sont arrêtés en grand nombre par la Gestapo.

Maurice Caron est arrêté le 17 février 1944 à son usine. Il est emprisonné à Bourges, puis à Orléans. Transféré au camp de Compiègne, il est déporté à Neuengamme, puis Misbourg et Schandelah. Evacué le 10 avril 1945 au-delà de l'Elbe, il est libéré le 3 mai 1945 par les Américains.

De retour à Vierzon, Maurice Caron, militant socialiste SFIO, hostile à une entente de son parti avec le PCF, présente une liste socialiste indépendante et sera élu maire grâce aux voix des conseillers MRP et RPF. Son mandat sera renouvelé en 1953, mais il sera battu aux élections du 8 mars 1959 par une liste dirigée par Léo Mérigot (PCF). Il reste président du Conseil d'administration du Berry républicain jusqu'en 1965, poste qu'il occupe depuis 1949.

Maurice Caron décède le 16 juillet 1972.


Jean-Claude Bonnin, " Maurice Caron ", in CD-ROM La Résistance dans le Cher, AERI, 2008.