Contexte historique

Louis Sellier est né à Hornoy-le-Bourg, le 19 avril 1895. Suivant les traces de son père, il devient menuisier jusqu'en  en août 1914, date à laquelle il est mobilisé au 51e Régiment d'Infanterie.

Rendu à la vie civile, il reprend son métier et adhère à la CGT en 1923. Il en devient délégué régional de la fédération du bâtiment. En 1930, il fonde avec quelques camarades une coopérative ouvrière de production - La menuiserie picarde - qu'il dirige. En 1938, il assure les fonctions de président du conseil d'administration de la Caisse d'assurance sociale d'Amiens. L'année suivante, il est président du Conseil des prud'hommes d'Amiens ; ce mandat lui est retiré après son refus de prêter serment au maréchal Pétain.

En 1941, il rencontre Louis Saillant (ex-secrétaire général de la CGT) à Paris et participe à l'organisation des syndicats clandestins.
Il est l'un des fondateurs du mouvement Libération-Nord dans la Somme.

Arrêté par la Gestapo le 2 août 1943, Louis Sellier est transféré à Compiègne avant d'être incarcéré à la prison d'Amiens. Lors de l'opération Jéricho, il ne s'évade pas, préférant aider à dégager ses camarades de détention ensevelis sous les décombres.

Transféré à la citadelle d'Amiens le 18 février 1944, il est à nouveau envoyé à Compiègne d'où il est déporté à Auschwitz. Il est ensuite détenu à Buchenwald jusqu'à sa libération, le 11 avril 1945. Il rentre en France le 19 avril 1945.

De retour à Amiens, il reprend ses activités d'avant-guerre. Il finit sa carrière professionnelle en tant que président-directeur général de La Menuiserie picarde en 1961. De 1950 à 1965 il est conseiller municipal socialiste d'Amiens.

Il décède le 15 mars 1976 des suites d'un accident de circulation.