Soldats de la 1re armée de libération en Ardèche
Légende :
Soldats de la 1re armée de libération du général de Lattre, en Ardèche
Genre : Image
Type : Photographie
Producteur : Jean Oisel
Source : © ADA - Fonds photographique Jean Oisel - 41FI 3076-2 Droits réservés
Détails techniques :
Photographie analogique en noir et blanc.
Date document : A compter du 30 août 1944
Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Ardèche
Analyse média
A partir du 30 août, les soldats qui arrivent en libérateurs en Ardèche, après leur débarquement victorieux sur les côtes méditerranéennes, sont équipés à l’américaine, juchés sur des blindés impressionnants et sur de curieux petits véhicules tout terrain appelés "Jeep", mais " ils parlent français ".
L’accueil des populations dans le département déjà libéré est souvent délirant. Les soldats de la 1re Armée du général de Lattre n’ont pas de coup de fusils à tirer, mais ils peuvent se livrer à des gestes de plus grande valeur en distribuant des friandises aux enfants qui s’agrippent à leurs véhicules !
Les photos de type militaire sont nombreuses, mais Jean Oisel n’a pas manqué cet aspect humain, y compris la figure angoissée d’un enfant qui craint de ne pas avoir sa part. Les enfants français ignoraient l’existence de ces friandises et du chocolat, en raison des terribles restrictions alimentaires imposées par l’occupant nazi.
Raoul Galataud
Contexte historique
« Ils arrivent et ce sont des Français ! Applaudissez-les » : c’est par cette proclamation enthousiaste que les autorités de la Résistance accueillent, à partir du 30 août, l’arrivée en Ardèche des colonnes des armées alliées chargées de remonter la rive droite du Rhône. Effectivement, ce sont des unités relevant des Forces Françaises Combattantes constituées en Afrique du Nord et des Forces Françaises Libres, qui vont remonter le département de l’Ardèche en empruntant trois parcours parallèles.
Le 31 août, le général Touzet du Vigier, qui dirige les opérations et semble assez mal informé sur la nature de la Résistance intérieure, demande à rencontrer le préfet mis en fonction par cette Résistance. Cette première rencontre a lieu en rase campagne, au col de l’Escrinet, là où par la suite seront dispersées les cendres de Jacques Meaudre de Sugny et implantée une stèle à sa mémoire.
Le lendemain, 1er septembre, le climat est plus chaleureux. C’est l’ensemble de l’état-major conduit par les généraux Brosset et De Montsabert que Jacques de Sugny reçoit à la préfecture autour d’un dîner improvisé avec, au menu, un marcassin procuré sans trop de souci de légalité par un résistant local sans doute un peu "braconnier" à ses heures libres. Un objectif prioritaire commun se dessine avec évidence pour les représentants de la Résistance intérieure et ceux de la Résistance extérieure : la présence de la France au combat aux côtés des Alliés jusqu’à la victoire.
Raoul Galataud