Analyse média

Carte extraite de l’ouvrage de Pierre Balliot, Le Chaudron, bataille dite de Montélimar, édition par l’auteur, 2007, p. 179.
Elle précise les localisations et les symboles des unités adverses et des compagnies FFI (Forces françaises de l'intérieur).

Alors que la 19e Armée allemande éprouve une difficulté accrue pour franchir la rivière Drôme, les Américains temporisent et n'attaquent pas dans le secteur Livron-Loriol.

Contexte historique

La sortie du chaudron de la 11e Panzer-Division s'effectue dans des conditions très difficiles en raison de l'encombrement de véhicules et de matériels pilonnés par les tirs d'artillerie et mitraillés par les chasseurs-bombardiers alliés le long de la RN7. Il n'est plus question d'effectuer des déplacements en colonne. De plus, une crue subite de la Drôme, de minuit à midi, recouvre les gués aménagés par le génie allemand. Un pont provisoire est lancé pour continuer à franchir la coupure entre deux salves d'artillerie.

Entre La Coucourde et le cours de la Drôme, deux colonnes compactes de la 11e Panzer-Division se préparent à passer la rivière alors que les premiers éléments du LXXXV A.K. les rejoignent et commencent à se mélanger à elles, offrant ainsi de belles cibles aux artilleurs US.

Pendant ce temps, les régiments d'infanterie états-uniens attaquent au nord et au sud. Au nord : dans la vallée de la Drôme, le groupe d'exploration blindé est repoussé de Grâne à 11 h et, à midi, il perd Allex. Au nord de la rivière Drôme, le 110e régiment de grenadiers blindés et le 15e régiment de chars sont déployés sur des positions d'arrêt.

Le barrage du couloir de la Drôme est ramené à Loriol, tenu par le 111e régiment de grenadiers, renforcé d'éléments du 110e et à Livron défendu par le FEB (Feld Ersatz Bataillon). Au cours de l'après-midi, Livron et Loriol subissent de violents tirs de l'artillerie états-unienne qui effectue de remarquables réglages par groupe. Loriol commence à être attaqué par le 2e bataillon du 157e RI arrivé en renfort.

Au sud de Loriol, le 111e régiment de grenadiers, commandé par le colonel Wilde, est attaqué. Il subit de lourdes pertes mais l'ordre lui est donné de tenir jusqu'à ce que la 338e DI arrive à pied de Montélimar. Les combats se poursuivent vers la cote 300 sur la crête de Savasse. À 13 h 15, la 11e Panzer-Division rapporte à l'Armée que, vu la pression des Américains, il faut s'attendre à ce que la RN 7 soit à nouveau coupée au cours de la nuit suivante. Au sud et à l'est de Montélimar, la pression US s'est accentuée. Le 142e RI pousse en direction de l'ouest. La 3e DI attaque et réussit même à percer avec un petit élément jusqu'au PC du LXXXV A.K. à Allan. Son état-major doit alors se défendre les armes à la main. Le General der Infanterie Wiese, commandant la 19e Armée, sait que la sortie du chaudron va coûter cher. Il ordonne au LXXXV A.K. de faire mouvement dans la nuit du 27 au 28 en commençant par la 338e DI actuellement au nord de Montélimar suivie de la 198e DI qui fait face à Marsanne et à Cléon d'Andran avec de plus en plus de difficultés. L'arrière garde allemande va faire mouvement de Donzère pour venir couvrir le repli au sud de la ville.

Côté états-unien, on observe sur le Roubion des mouvements d'unités US qui vont se regrouper dans la vallée de la Drôme.

En fin de journée, Truscott apprend que Romans est repris par la Kampfgruppe Thieme, il fait le choix décisif de ne pas presser son avance vers Livron, préférant occuper solidement Allex et Crest. La TFB reçoit l'ordre d'attaquer Loriol en débouchant de Mirmande. Les FFI se préparent à accompagner les GI (soldats de l'armée américaine) dans leur progression vers Montélimar en suivant le cours du Roubion.

La 11e Panzer-Division achève sa traversée de la rivière Drôme dans la nuit du 27 au 28 août.

Chasseur-bombardier Republic P-47 Thunderbolt

Chasseur-bombardier Lockheed P-38 Lightning

Avion de chasse britannique Vickers Supermarine Spitfire

Chapelle Saint-Michel à La Laupie