La répression du maquis des Glières

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Fonds musée départemental de la Résistance de Morette Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique noir et blanc

Date document : Mars 1944

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Haute-Savoie

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Analyse média

Le 26 mars 1944, une offensive est déclenchée par l'occupant contre le maquis des Glières. La nuit suivante, Maurice Anjot, successeur de Tom Morel à la tête du maquis, ordonne le repli général. Les assaillants abattent certains maquisards, dont Anjot lui-même et 170 sont faits prisonniers, torturés ou déportés. Les survivants se réorganisent et poursuivent la lutte clandestine jusqu'à la Libération.

Les Glières, un des premiers maquis à subir la répression de grande ampleur, devient un enjeu de la bataille radiophonique livrée entre la BBC et Radio-Paris: Maurice Schumann, porte parole de la France libre, déclare ainsi le 6 avril sur les ondes de la BBC : "Héros de Glières, morts, martyrs et vivants, vainqueurs de Glières, quelle est votre plus belle victoire ?" et il répondait : "...avoir déjà ramené Bir Hakeim en France".


D'après Olivier Vallade, "Le maquis des Glières", François Marcot (dir), Dictionnaire historique de la Résistance, Robert Laffont, 2006.

Contexte historique

Plateau de Haute-Savoie situé dans le massif des Bornes à 1400m d'altitude, les Glières s'étendent sur 10km du nord au sud et 7km d'est en ouest. Homologué en tant que futur terrain de parachutages alliés, le plateau sert de lieu d'accueil aux maquisards de la région, rassemblés par les responsables locaux de l'Armée secrète pour réceptionner les armes prochainement parachutées.Le 31 janvier 1944, dans un département en état de siège, les 120 hommes du lieutenant Tom Morel arrivent aux Glières et sont rejoints, en février et en mars, par des groupes FTP et des républicains espagnols. Au total 450 hommes sont placés sous les ordres de Tom Morel qui leur impose une discipline d'inspiration militaire. La majeure partie du temps est consacrée à la surveillance du plateau, à l'instruction et au ravitaillement.

Les Groupes mobiles de réserve, forces de police françaises, découvrent l'existence du maquis: le 10 mars, Tom Morel succombe lors de l'attaque d'un poste de commandement de GMR à Entremont. La nuit suivante, les Anglais larguent plus de 90 tonnes de matériel.Le 12 mars, les bombes allemandes détruisent les maisons du plateau servant d'abris aux hommes des Glières. Le 23 mars, les Allemands et la Milice commencent à cerner le maquis, enjeu d'une guerre des ondes entre speakers de la BBC et de Radio-Paris, jusqu'à l'offensive finale déclenchée par l'occupant le 26 mars 1944.

Ce maquis se caractérise par un amalgame réussi entre éléments AS et FTP,par des actions qui n'ont pas mis en péril la population locale ainsi que par sa porté psuchologique dans l'opinion publique.


D'après Olivier Vallade, "Le maquis des Glières", François Marcot (dir), Dictionnaire historique de la Résistance, Robert Laffont, 2006.