Valise ayant appartenu à Jean Moulin
Légende :
A suitcase belonging to Jean Moulin
Genre : Image
Type : Objet
Source : © Musée du Général Leclerc/Musée Jean Moulin (coll. Escoffier) Droits réservés
Détails techniques :
Valise en cuir et housse en tissu
Date document : Février-mars 1943
Lieu : France
Analyse média
Valise en cuir de Jean Moulin munie d’une housse de protection. Elle lui aurait servi lors de son deuxième voyage à Londres du 14 février au 20 mars 1943.
Jean Moulin’s leather briefcase completed with a protective cover. He traveled with it on his second trip to London from February 14th to March 20th 1943.
Christine Levisse-Touzé
Contexte historique
Le voyage de Jean Moulin et du général Delestraint à Londres (14 février -20 mars 1943) a pour but d’obtenir de l’aide pour armer et ravitailler les maquis et clarifier la situation. Au cours d’une cérémonie discrète dans sa villa d’Hampstead, de Gaulle remet au caporal Mercier, qui signe à Londres son engagement dans les FFL, la Croix de Compagnon de la Libération. Il est question aussi de la création du Conseil de la Résistance, sorte de Parlement clandestin, réintroduisant les partis politiques et les syndicats qu’encourage Moulin après s’y être opposé quelques mois auparavant. Christian Pineau, co-fondateur de Libération nord, et les socialistes militent en faveur de cette idée. Mais la plupart des chefs de la Résistance ne l’acceptent qu’à contrecoeur parce que les mouvements créés dans le but de libérer le pays, ont, dans leur idée, remplacé les partis politiques discrédités par la défaite. "Rex", muni de nouvelles instructions du général de Gaulle et du titre de Commissaire en mission pour l’ensemble de la France doit mettre sur pied le Conseil de la Résistance dont la création est nécessaire pour tenir compte du rôle des communistes (FTP-Front national), des socialistes (comités d’action socialistes) et des syndicalistes (manifeste des douze du 15 novembre 1940) reformés clandestinement.
Jean Moulin and General Delestraint traveled to London (February 14th- March 20th 1943) with the aim of securing the funds to arm and revitalize the French underground maquis and to clarify the situation there. Over the course of a ceremony held at his Hampstead villa, de Gaulle bestowed the Croix de Compagnon de la Libération on Corporal Mercier, who had signed his participation in the FFL in London. There, they discussed the creation of the National Council of the Resistance (Conseil national de la Résistance, CNR), a type of clandestine parliament, reintroducing the political parties and trade unions that surrounded Jean Moulin after he was opposed a few months before. Christian Pineau, the co-founder of Libération-Nord, and the socialist activists were in favor of the idea. But the majority of the Resistance leaders accepted the decision reluctantly because the movements created to liberate the country had already, in their opinion, replaced the political parties disgraced by France’s defeat. “Rex,” equipped with new orders from General de Gaulle and under the title of mission Commissioner for all of France, would erect the National Council of the Resistance, as its creation was necessary to unite the communists (FTP-Front national), socialists (Socialist Action Committees, comités d’action socialistes) and trade unions (Manifest of Twelve, manifeste des douze, November 1940) into an underground administration.
Christine Levisse-Touzé
Traduction : Gabrielle Ciceri