Archange Raimondi

Légende :

Archange Raimondi, membre de R 2 Corse qui, alors que le réseau est décapité, approvisionnera la Résistance en armes

Archange Raimondi, member of the R2 Corse, who, once the network was dismantled, supplied the Resistance movement with arms

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Collection Famille Raimondi Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc.

Date document : Sans date

Lieu : France - Corse

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Contexte historique

Archange Raimondi est un entrepreneur ajaccien né le 24 janvier 1911. Il est l’ami d’Achille Peretti, qui le contacte en 1941 dans la période où il prépare la venue de la mission de Fred Scamaroni. Archange Raimondi se situe dans la mouvance radicale dont font aussi partie Jean Zuccarelli, Hyacinthe de Montera, Paul Giacobbi.

Il devient le numéro deux de la mission gaulliste qui sera homologuée sous la dénomination de R2 Corse. De janvier à mars 1943, il assume de grandes responsabilités aux côtés de Fred Scamaroni sans vivre encore dans la clandestinité. Il n’hésite pas à cacher des armes à Ajaccio dans le cinéma Laetitia qui lui appartient sur le Cours Napoléon. Averti de l’arrestation de l'opérateur radio Hellier, il fait prévenir en vain Fred Scamaroni. Le réseau est dispersé et ceux de ses membres qui échappent aux arrestations sont réduits à la clandestinité. Lui-même est caché à Tavera par un membre du Front national, Jacques Tavera, qui est communiste. Il a un contact avec Nonce Benielli auquel il livre des informations.

Archange Raimondi joue alors un rôle déterminant pour l’unité de la Résistance corse en acceptant de céder au Front national des moyens rassemblés par R2 Corse : renseignements, matériel d’imprimerie, argent. Son action, comme celle de François Giacobbi qui invite le 28 juillet 1943 les éléments dispersés de la Résistance corse à se rassembler dans le Front national, renforce les capacités de ce Mouvement. L’unification, que Fred Scamaroni avait tant souhaitée, se réalise alors, mais sous l’égide du Comité départemental du Front national. Archange Raimondi reste à Tavera jusqu’à la libération. Le 12 juillet 1943, le Tribunal militaire italien le condamne à mort par contumace.

Après la libération, il reprend ses activités professionnelles. Il meurt à Nice en 1980*.

Distinctions : Croix de guerre – Légion d’honneur.

 

*La date de son décès est incertaine. 


Archange Raimondi was a businessman from Ajaccio, born January 24th, 1911. It was his friend, Achille Peretti, who contacted him in 1941, as he was preparing for the coming of Fred Scamaroni’s mission. Archange Raimondi became involved with the radical faction of the Resistance, which also included Jean Zuccarelli, Hyacinthe de Montera, and Paul Giacobbi.

He became second in command of the Gaullist mission that would later be formalized under the name, R2 Corse. From January to March of 1943, while not yet living in hiding, he assumed great reasonability amongst the followers of Fred Scamaroni. He did not hesitate to hide weapons within his own cinema, Laetitia, located in the Cours Napoléan of Ajaccio. Warned of the arrest of radio operator Jean Hellier, he also tried to contact and warn Fred Scamaroni, but in vain. The network was dismantled, and those of its members that avoided arrest were forced into hiding. He himself, Raimondi, was hidden in Tavera by fellow Communist member of the Front national, Jacques Tavera. He then managed to make contact with Nonce Benielli, providing him with intelligence.

Archange Raimondi played a decisive role during the unification of the Corsican Resistance by accepting to yield to the Front national supplies and information gathered by the R2 Corse network, such as intelligence information, printing materials, and money. His actions, like those of François Giacobbi who, on the 28th of July 1943, invited dismantled Resistance organizations to unite under the Front national, strengthened the Movement’s abilities. Unification, greatly desired by Fred Scamaroni, was finally formalized under the authority of the Regional Committee of the Front national. Raimondi remained in Tavera until Liberation. On July 12th, 1943, the Italian military tribunal condemned him to death for failing to appear in in court.

After Liberation, he returned to his professional endeavors. He died in Nice in 1980*.

 

Distinctions: Croix de guerre – Légion d’honneur

 

*The day of his death is uncertain.


Auteur : Hélène Chaubin, entretien avec Jean-François Raimondi, octobre 2011.

Traduction : Sawnie Smith