Contexte historique

Pietro Badoglio, né le 28 septembre 1871 à Grazzano Monferrato (Piémont) où il est mort le 1er novembre 1956, est un militaire et homme politique italien. Maréchal, il commanda l'armée italienne pendant la Guerre d'Éthiopie et devint Président du Conseil de Royaume d'Italie après la chute de Mussolini en 1943.

Le 5 octobre 1888, Pietro Badoglio est admis à la Regia Accademia di Savoia (Académie royale de Savoie), la première académie militaire du monde, ayant son siège à Turin. En Ethiopie, il succède à Emilio De Bono et prend la direction des opérations (avec, entre autres, des attaques chimiques, mais qui ne lui vaudront jamais d'être jugé après la guerre) et lance d'« éblouissantes » offensives contre Addis-Abeba, où il entre le 5 mai 1936.

Deux ans plus tard, conscient de l’impréparation militaire et économique de l’Italie au seuil de la guerre, il est opposé à toute intervention, mais ne démissionne pas de son poste. Pour les mêmes raisons, il s’oppose à l’attaque contre la Grèce et, après l’échec de la campagne, il est sacrifié au mécontentement des milieux fascistes. Il cesse toute activité politique fin décembre 1940.

Il devient président du Conseil (= chef de gouvernement) après la chute de Mussolini en 1943 et conclut l'armistice avec les Alliés. Au printemps 1944, Palmiro Togliatti rentre d’URSS et se déclare disposé à collaborer avec la monarchie. Le 22 avril, Badoglio peut constituer un troisième gouvernement, avec l'appui des antifascistes. Mais au lendemain de la libération de Rome, les formations politiques du Conseil National de la Résistance refusent de reconduire Badoglio au pouvoir et il est remplacé par Ivanoe Bonomi. Sa ville natale, Grazzano Monferrato, fut renommée Grazzano Badoglio en son honneur en 1939. C'est là qu'il se retira après sa retraite à Grazzano Badoglio, et qu'il mourut en 1956 après avoir raconté ses souvenirs à Vanna Vailati dans un livre, Badoglio racconta, publié en 1955.