Rapport des RG sur l'attentat du café Noailles de Nice

Légende :

Rapport émanant des Renseignements Généraux daté du 27 décembre 1943 sur l'attentat commis contre le café Noailles de Nice

Report issued by the Renseignments Généraux (a French intelligence agency) on the attack against the Café Noailles in Nice, dated the 27th of December 1943

Genre : Image

Type : Rapport

Source : © ADAM 166 W 0006 Droits réservés

Date document : 27 décembre 1943

Lieu : France - Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Alpes-Maritimes - Nice

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Analyse média

Au vu de l'importance de l'attentat (11 consommateurs français blessés, 6 militaires allemands tués ou blessés), c'est le commandant de la Section de gendarmerie de Nice, le capitaine André, qui rédige ce rapport précisant que la bombe à retardement était placée sous une banquette, nous avertit qu'une opération de ratissage du secteur a été opérée par les autorités d'occupation le lendemain soir (près de 400 passants ou consommateurs interpellés et soumis à une vérification d'identité, tout en faisant état d'une émotion suscitée parmi la population puisque cet attentat fut commis le soir de Noël et que, parmi les victimes, il y avait une majorité de civils.

In light of the severity of this attack (11 French customers injured, and 6 German soldiers injured or killed), the commander himself of the police force of Nice, Captain André, wrote this report, specifying that the time bomb was planted under a bench. He informed the public that a search operation would be carried out the next evening by the occupying authorities. Around 400 individuals were interrogated and submitted to identity checks, all while authorities took note of the tense emotional state of the public, as this event occurred on Christmas Eve and the majority of the victims were civilians.


Jean-Louis Panicacci, En territoire occupé. Italiens et Allemands à Nice, 1942-1944, Paris, Vendémiaire, 2012.

Jean-Louis Panicacci, Les Alpes-Maritimes dans la guerre, 1939-1945, Paris - Riom, De Borée, 2013.

Traduction : Sawnie Smith

Contexte historique

Le passage à la lutte armée était intervenu sous l'occupation italienne et s'accentua avec la présence de l'occupant allemand (à partir de septembre 1943), à la fois parce que l'évolution de la carte de guerre était favorable aux Alliés et à leurs partisans mais aussi et surtout parce que, parmi les membres des FTP-MOI, il y avait de nombreux juifs allemands et polonais soucieux de porter des coups sensibles à ceux qui avaient déporté leurs familles ou détruit leurs biens. La section juive de la MOI, alors dirigée par Max Brings, organisa plusieurs dizaines d'attentats et de sabotages visant les militaires de la Wehrmacht (12 tués, 19 blessés), leur parc automobile ou leurs cantonnements.

The transition to armed confrontation occurred under Italian occupation escalated with the arrival of the Germans beginning in September 1943. This transition can be both attributed to the dynamics of the war, which began to favor the Allies and their supporters, as well as and most importantly because, amongst the members of the FTP-MOI, many Jewish German and Polish members were anxious to take revenge physically on those who had deported their families and destroyed their belongings. The Jewish branch of MOI, directed by Max Brings, organized many attacks and sabotages targeting the soldiers of the Wehrmacht (12 killed, 19 injured), their vehicles, and their barracks.


Grégoire Georges-Picot, L'innocence et la ruse. Des étrangers dans la Résistance en Provence 1940-1944, Paris, Tirésias, 2000.

Joseph Girard, La Résistance et la libération de Nice, Nice, Serre, 2006.

Traduction : Sawnie Smith