Arrivée des renforts français à Ajaccio (INA)
Légende :
Reportage sur l'arrivée à Ajaccio de soldats français en provenance d'Alger, septembre 1943
Genre : Image
Type : Vidéo
Producteur : Office Français d'Informations Cinématographiques
Source : © INA Droits réservés
Détails techniques :
Film muet noir et blanc
Durée : 0:02:17 s
Date document : Montage en janvier 1944
Lieu : France - Corse - Corse du Sud - Ajaccio
Analyse média
Site Internet ina.fr
Contexte historique
Depuis le 13 sept, ds secours venus d’Alger ont commencé à entrer en Corse par Ajaccio.
Le 14, les deux contre-torpilleurs rappelés de Salerne à Alger, sont dirigés vers la Corse à la vitesse de 38 nœuds. A bord, avec les « Chocs », le général Mollard, revenu en Corse pour en prendre le commandement militaire au nom de la France combattante, le nouveau préfet de la Corse, Charles Luizet, le lieutenant-colonel Deleuze, représentant du général Henry Martin qu’il précède de trois jours, et Arthur Giovoni, du Front national corse.
Les autres unités arrivent dans les huit jours suivants : ainsi la Jeanne qui n’était rentrée à Alger que le 9 septembre en provenance de Fort de France, et avait été transformée, pourvue d’une DCA à tir rapide et d’un radar. Elle avait pu embarquer des Tabors le 19. Ils arrivent à Ajaccio le 21 à 2 heures du matin après une traversée de 28 heures à une vitesse de 22 nœuds. Ces voyages se font sans que l’aviation et la marine allemande ne les perturbent. Les traversées sont cependant pénibles, mais l’arrivée à Ajaccio se fait dans des conditions inespérées : le port est contrôlé par la Résistance. Le Casabianca est salué par des salves tirées par les fusils et les mitraillettes. La population fait aux troupes françaises un accueil enthousiaste, chante la Marseillaise, l’Ajaccienne et la Sampiera. Au total, 6 500 hommes sont déployés pendant l’opération « Vésuve » : des troupes uniquement françaises, si l’on excepte le commando américain du capitaine James Pitteri. Outre le Bataillon de choc conduit par le commandant Gambiez, on compte le 1er RTL (régiment de tirailleurs marocains) avec le colonel De Butler et le lieutenant-colonel De Latour. Il comprend le 2e groupe de Tabors marocains. Une partie des Tabors dispose de quelques véhicules, de 374 animaux, de 8 mortiers de 81 et de 3 canons de 57, un équipement insuffisant comme en a témoigné le colonel De Butler :
« Le 1er RTM transporté d’Alger à Ajaccio sur des navires de guerre entre le 15 septembre et le 26 septembre, est arrivé en Corse sans un animal, sans un véhicule, sans cuisine, sans récipients collectifs à eau, sans bagages ». (Note du colonel De Butler relative aux conditions dans lesquelles le 1er RTM a participé à la campagne de Corse du 25 septembre au 4 octobre 1943).
CHAUBIN Hélène, Corse des années de guerre 1939-1945, Editions Tirésias-AERI, Paris, 2005
CHAUBIN Hélène, La Corse à l'épreuve de la guerre 1939-1943, Editions Vendémiaire, Paris, 2012.