Contexte historique

Charles Bonafedi est né le 10 juillet 1925 à Petreto-Bicchisano. Il est l’aîné des deux fils (Charles et Paul) de Basile Bonafedi, forgeron à Petreto-Bicchisano qui a épousé en secondes noces Marie-Xavière Casanova, originaire de Sollacaro. Parmi les cinq enfants issus du premier mariage de Basile Bonafedi avec Anne-Marie Mondoloni, originaire de Sartène, Jacques, le demi-frère de Charles, fut, lui aussi, des premiers à se dresser face à l’envahisseur. Charles présente avec succès, à Bastia, le concours d’entrée à l’École Normale d’instituteur.

Du jour de l’occupation de l’île, il déploie la plus intense activité au sein du front patriotique des jeunes dont il deviendra le responsable à Petreto-Bicchisano. C’est là qu’il sera arrêté le 6 juillet 1943, déporté à l’île d’Elbe puis en Autriche. Évadé le 26 août 1944, il rejoint les partisans yougoslaves. Il est dans la brigade Gubec de l’Armée de Libération Nationale et Détachements des partisans de Slovénie, mitrailleur dans la 1e compagnie du premier bataillon. Il meurt face à l’ennemi hitlérien dans le dernier combat de la brigade Gubec, touché par un éclat d’obus le 2 mars 1945 à Laze-Poljane, prés de Primskovo.

En raison de sa bravoure, il sera décoré de la Médaille yougoslave du Courage. Il recevra à titre posthume la Médaille de la Résistance française, le titre de Combattant Volontaire de la Résistance ainsi que le grade d’aspirant dans les Forces Françaises de l’Intérieur au titre du Front National.

Aujourd’hui, Charles Bonafedi repose à Radohova Vas, sépulture d’importance nationale, commune à 74 combattants de la guerre de libération nationale yougoslave. Une cérémonie commémorative a lieu deux fois par an devant le monument de Radohova Vas, le 27 avril pour le jour du soulèvement et le 1er novembre.
Pour être sûr de ne jamais oublier, Ajaccio lui dédiait une place en 1993 pour le 50e anniversaire de la libération du premier département français. Depuis le 5 octobre 1986, le quartier « Centunica », à l’entrée nord de Petreto-Bicchisano, près du lieu même de l’antique forge paternelle, porte son nom.

Charles Bonafedi was born on July 10^th, 1925 in Petreto-Bicchisano. He was the eldest of two sons (Charles and Paul) of Basile Bonafedi, a blacksmith in Petreto-Bicchisano who married his second wife, Marie-Xavière Casanova, a native of Sollacaro. Amongst the five children from the father’s first marriage to Anne-Marie Mondoloni, a native of Sartène, Jacques, the half-brother of Charles, was also one of the first to rebel against the invader. Charles successfully attended a teachers’ college in Bastia. 

From the first day of the occupation of the island, he participated in some of the most intense activity organized by the “Patriotic Youth Front” (Front patriotique de la Jeunesse), of which he became the leader of the branch in Petreto-Bicchisano. He was arrested on July 6^th, 1943, and imprisoned on the Island of Elba and then Austria. He escaped on August 26^th, 1944, only to join forces with Yugoslavian Resistance fighters. He was assigned to the brigade of Gubec of the National Liberation Army and Detachments of Slovenian Resistance fighters, where he was a machine gun operator in the 1st company of the first battalion. He was killed by the enemy during the brigade’s last episode of combat, hit by shrapnel on March 2^nd, 1945 in Laze-Poljane, near Primskovo. 

In light of his bravery, he was decorated with the Yugoslavian Medal of Courage. He was awarded posthumously with the Médaille de la Résistance française, the title of Combattant Volontaire de la Résistance, as well as the rank of officer cadet in the Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) on behalf of the Front national. 

Today, Charles Bonafedi’s remains are housed in Radohova Vas, a tomb of national significance, along with those of 74 other participants in the war for the liberation of Yugoslavia. A commemorative ceremony is held twice a year in front of the monument of Radohova Vas: April 27^th as the day that marks the uprising, and the 1^st of November.
So as to ensure that he is never forgotten, the town of Ajaccio decided to dedicate a square to him in 1993 for the 50^th anniversary of the liberation of the first department of France, namely Corsica. Since October 5^th, 1986, the neighborhood “Centunica”, in the north of Petreto-Bicchisano, near his father’s former smithy, has borne his name.