Carte des lieux d’arrestation des Juifs dans la Drôme de 1942 à 1944

Légende :

De nombreux Juifs, réfugiés dans la Drôme, ont été arrêtés et déportés vers les camps de la mort.

Genre : Image

Type : Carte

Producteur : Alain Coustaury d’après les données de Robert Serr

Source : © © AERD Droits réservés

Détails techniques :

Carte couleur légendée.

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Drôme

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Analyse média

Cette carte des lieux d’arrestation des Juifs dans la Drôme a été réalisée d’après les données de Robert Serre qui a comptabilisé toutes les arrestations (individuelles, rafles) dans le département.

Crest, petite ville, a connu beaucoup de déportation de Juifs, du fait de la présence d’un camp de travail pour les étrangers, le GTE (Groupe de travailleurs étrangers) n° 352. Des trois plus grandes villes, Romans, où le camouflage de Juifs a été bien organisé, n’a pas été touché, alors que Valence, le chef-lieu, et surtout Montélimar où des Juifs, après avoir été internés dans un camp, ont été assignés à résidence et constituaient des proies faciles, ont connu de nombreuses arrestations. Saint-Rambert-d’Albon et Nyons, lieux de refuge de Sarrois, Buis-les-Baronnies, où étaient venus des Juifs du Vaucluse, ont été particulièrement frappés.


Auteurs : Alain Coustaury

Contexte historique

Après les grandes rafles de l'été 1942, l'année 1943 a été relativement calme en matière de répression contre les Juifs.

L'arrivée en septembre 1943 des Allemands à la place des Italiens comme occupants de notre département aggrave les risques pour les Juifs. Dès l'automne 1943, et surtout à partir de janvier 1944, l'ampleur des arrestations s'accroit de manière importante ; en 1944, dès janvier et jusqu'en juillet, les arrestations suivies de déportations se multiplient. Cependant, les Allemands ne sont pas assez nombreux et n'ont pas une connaissance suffisante du terrain pour se livrer seuls à ces opérations, d'autant qu'ils craignent les résistants et ne s'aventurent guère dans les zones montagneuses de l'est du département. Mais les autorités françaises et leurs forces de maintien de l'ordre, essentiellement la Milice, vont leur prêter un concours zélé.

L'assignation à résidence des anciens internés du camp de Montélimar, comme l'étroite dépendance des travailleurs étrangers du GTE de Crest, font de ces deux lieux des réservoirs facilement disponibles.


Auteurs : Robert Serre
Sources : Vincent Giraudier, Hervé Mauran, Jean Sauvageon, Robert Serre, Des indésirables, les camps d’internement et de travail dans l’Ardèche et la Drôme durant la Seconde Guerre mondiale, éd. Peuple Libre et Notre Temps, Valence 1999. Robert Serre, De la Drôme aux camps de la mort, Valence, Peuple Libre/Notre Temps, 2006.