Analyse média

De gauche à droite : Charles Luizet, nouveau préfet de Corse et futur préfet de Police à Paris ; Paul Escandes, secrétaire général de Corse et futur préfet des Alpes-Maritimes ; Emmanuel d’Astier de la Vigerie, fondateur du mouvement Libération-Sud et commissaire à l’Intérieur de novembre 1943 à septembre 1944 ; Kaouza, sous–préfet arrivé en Corse le 26 septembre 1943, en remplacement du sous-préfet de Sartène, Dilhac ; une dame dont le nom est inconnu ; au volant , Raymond Aubrac, membre de la direction de Libération-Sud et futur commissaire de la République à Marseille.  

Outre les visages souriants qui accueillent les représentants du nouveau pouvoir républicain, la photograhie illustre bien qu'en matière de passation de pouvoirs entre préfets et sous-préfets issus de Vichy et ceux issus de la Résistance et de la Libération, la page est bien tournée en Corse.

Contexte historique

Dès le début de l'insurrection corse, à compter du 9 septembre 1943, les objectifs poursuivis étaient autant patriotiques que politiques. Ainsi, pendant le processus de la libération, les pouvoirs locaux ont été totalement bouleversés. Conformément au plan d'action du Front national corse d'octobre 1943, de nouvelles municipalités à dominante communiste, désignées "à mains levées" ont remplacé les équipes de 275 communes sur 366, en tête desquelles Corte, Sartène et Ajaccio.