Le général de Gaulle à Zonza le 6 octobre 1943
Légende :
Le général de Gaulle, en visite en Corse du 5 au 8 octobre 1943, arrive à Zonza le 6 octobre
Genre : Image
Type : Photographie
Source : © Archives Jean-Noel Aiqui Droits réservés
Détails techniques :
Photographie analogique en noir et blanc.
Date document : 6 octobre 1943
Lieu : France - Corse - Corse du Sud - Zonza
Analyse média
Aux côtés du général de Gaulle, le sergent-chef Jean-Thomas Pacini. Derrière eux, le sous-préfet Luizet. Aux abords de la route, des résistants présentent les armes et brandissent le drapeau français. Derrière ceux de gauche, perchés sur le talus, on distingue des militaires italiens désarmés.
Département AERI.
Contexte historique
C'est à Zonza que le général italien Ticchione avait son Poste de Commandement (PC), avant de se replier, après l'armistice, à Aullène.
Zonza, station estivale située à 800 mètres d'altitude, a été le théâtre de violents combats entre résistants corses et forces allemandes. Le 10 septembre 1943, tandis que les patriotes procédaient à la distributions des armes cachées dans la montagne environnante, arrive de Quenza un convoi composé de trois automitrailleuses, vingt side-cars et autres véhicules. Le convoi est attaqué, mais les Allemands sont en totale supériorité numérique et matérielle ; les patriotes, après avoir déploré cinq pertes dans leur camp, se replient. En réponse à cette attaque, les Allemands se répandent dans les rues, pillent la maison Valéry, dont ils viennent de tuer le chef de famille, Paul Valéry, qui aidait au ravitaillement, et affichent à la mairie un ultimatum menaçant de raser le village si les attaques continuent.
La crainte des représailles n'empêche cependant pas les résistants de Zonza de reprendre le combat le 11, en infligeant de lourdes pertes à un convoi allemand qui se dirigeait vers Levie. Le 13 au matin, un nouveau convoi est attaqué à proximité d'un barrage établi sur la route de Quenza par les troupes italiennes, qui se trouvent ainsi entraînées dans le combat. Les Allemands finissent par faire demi-tour, abandonnant une automitrailleuse de DCA (Défense Contre les Avions), cinq véhicules et de nombreux morts. De leur côté, les patriotes ne déplorent aucune perte, mais trois femmes sont blessées. Les résistants participent ensuite à la libération de Quenza, effective le 16 septembre 1943.
D'après Maurice Choury, Tous bandits d'honneur ! La Résistance en Corse, Editions sociales, Paris, 1958.