Analyse média

Cette photo a été prise le 1er septembre 1944 pour un reportage sur la libération de Nice avec la reconstitution de scènes emblématiques des combats de la libération du chef-lieu. On se rend compte que les défenseurs du garage Renault sont relativement décontractés. En revanche, des éléments crédibles figurent sur ce document : les brassards FFI, les matelas utilisés pour amortir les éclats de grenades ou d'obus de mortier, les rares mitraillettes Sten alors que le commandant Brandone (Milices Patriotiques) distribue à chacun de ses hommes des grenades destinées à repousser d'éventuelles attaques ennemies (un blockhaus allemand étant à une centaine de mètres du garage).

Contexte historique

Afin d'éviter des sabotages dans les principales usines niçoises, le comité insurrectionnel (constitué le 24 août) avait demandé aux Milices Patriotiques (environ 800 hommes mal armés) d'occuper préventivement (dès le 25) les établissements susceptibles d'attirer la convoitise de l'ennemi (Etablissements Michel, dépôt SNCF Saint-Roch, dépôt TNL, Usine à Gaz, imprimeries des deux quotidiens, garage Renault). Le matin de l'insurrection (28 août), partout des sacs de sable entouraient les entrées ou les postes sensibles, des guetteurs veillaient aux quatre coins des usines et des patrouilles armées circulaient à l'intérieur). Des accrochages, parfois meurtriers, concernèrent les dépôts SNCF et TNL ainsi que l'Usine à Gaz et le garage Renault. Dans ce dernier site, les défenseurs repoussèrent plusieurs tentatives de l'ennemi et capturèrent même un petit canon (qui harcelait les défenseurs du Passage à Niveau) avant de s'emparer du blockhaus Thiers-Gambetta.