Contexte historique

Le département de la Marne, qui s'était préparé à accueillir et à aider les troupes alliées, mais où la Résistance n'avait pas appelé à l'insurrection nationale, a été libéré par les troupes américaines à la fin du mois d'août 1944. La rapidité avec laquelle les troupes allemandes ont battu en retraite devant les troupes américaines qui ont traversé le département en trois jours, a confiné la Résistance marnaise dans un rôle d'appoint. La participation des FFI-FTPF marnais aux combats de la Libération, sans être négligeable a été surtout une activité de préparation, de soutien, d'accueil, d'accompagnement et d'aide aux troupes américaines. Les journées libératrices des 28, 29 et 30 août 1944 marquaient la fin de l'Occupation, mais pas la fin de la libération du territoire national, ni de la guerre qui se poursuivait à l'est du département. 

Au lendemain de la Libération, les FFI-FTPF ont été chargés d'« opérations de nettoyage » dont l'objectif était de faire prisonniers les derniers soldats allemands et d'arrêter les « collabos », en particulier les miliciens considérés comme dangereux et les responsables des partis collaborationnistes qui n'avaient pas pris la fuite ou qui étaient revenus dans la Marne. Dès l'automne 1944, dans le cadre de l'amalgame qui consistait à fusionner au sein d'une armée nouvelle les organisations armées de la résistance et les soldats et officiers de carrière issus de l'armée d'armistice, des unités FFI et FTPF marnaises ont été intégrées dans le 1er Bataillon de marche du 106e Régiment d'infanterie reconstitué.