Après la libération de Limoges
Légende :
Groupe de FFI-FTP après la libération de Limoges
Genre : Image
Type : Photographie
Source : © Collection Fabrice Bourrée Droits réservés
Détails techniques :
Photographie analogique noir-et-blanc
Date document : 21 août 1944
Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Limousin) - Haute-Vienne - Limoges
Analyse média
A l'avant de la voiture, à gauche, tenant un revolver à la main, se tient le sergent FFI Georges Lapeyre.
Contexte historique
Georges Lapeyre est né le 30 juin 1924 à Clévilliers (Eure-et-Loir). Il se voit imposer le métier de maréchal-ferrant par son père.
Le 16 avril 1942, il s’engage dans l’Armée d’armistice et débarque en Algérie le 26 avril 1942 au 6ème régiment de Cuirassiers. Il est placé en congé d’armistice le 30 novembre 1942 et rejoint la région de Limoges où sa famille s’est réfugiée.
Dans le courant du mois de février 1943, il rejoint un groupe de résistants gaullistes composé essentiellement d’étudiants et d’ouvriers. Ce groupe prend la dénomination de « 17ème Barreau ». On lui assigne le collage d’affiches et la distribution de journaux clandestins (Franc-Tireur, Libération, Valmy). Le 2 avril 1943, il participe à une attaque contre les Chantiers de jeunesse de Limoges au cours de laquelle des machines à écrire sont subtilisées. Le groupe provoque l’incendie du siège de L’Emancipation Nationale puis celui de la librairie « La Franciste », deux locaux où l’on défend ardemment la collaboration. Dénoncés à la suite d’une de ces opérations, les jeunes gens sont arrêtés en avril 1943. Ces arrestations marquent la dissolution du « 17ème barreau ».
Georges Lapeyre est jugé du 20 au 23 août 1943 par la Section spéciale du Tribunal de Limoges et condamné à un an de prison. Il est incarcéré à Limoges puis transféré en octobre 1943 à la centrale d’Eysses (Lot-et-Garonne). Le 6 avril 1944, Georges Lapeyre est libéré mais pris en charge par le camp 40 des Chantiers de Jeunesse à Murat (Cantal).
Arrêté une seconde fois en possession de tracts à la gare de Limoges le 3 juin 1944, il est envoyé au camp d’internement de Saint-Paul-d’Eyjeaux (Haute-Vienne). Libéré le 12 juillet 1944, il rejoint les Francs-Tireurs et Partisans au sein du maquis de Pressac avec le grade de sergent FFI. Avec cette unité, il participe à la libération de Limoges et ses environs puis à celle de Royan.
Il s’engage alors dans l’armée régulière et rejoint les Forces françaises d’occupation en Allemagne jusqu’en décembre 1945. De 1946 à 1948, il suit diverses formations militaires en Algérie et au Maroc et obtient notamment son brevet de parachutisme. Le 12 février 1950, il part combattre en Indochine où il restera jusqu’au 25 septembre 1954. Le 30 janvier 1960, il est mis à la retraite militaire et est affecté à l’Etablissement central du matériel de Génie à Versailles comme technicien civil. Georges Lapeyre est décédé le 14 mars 1984.
Décorations : Médaille Militaire, Croix de guerre 39-45, Croix de guerre des TOE, Croix du combattant volontaire 39-45, Croix du combattant volontaire de la Résistance, Croix du Combattant, Médaille de la France Libérée, Médaille des Forces françaises en Allemagne, Médaille coloniale avec agrafe « Extrême-Orient », Médaille commémorative 39-45, Médaille commémorative Indochine, Médaille des blessés de guerre , Médaille de bronze du ministère de l’Intérieur pour acte de courage et de dévouement, Médaille des internés résistants.
Auteur : Fabrice Bourrée
Sources : Archives du Bureau Résistance, Vincennes (dossier nominatif) – Archives départementales de la Haute-Vienne - Archives départementales du Lot-et-Garonne – Archives de l’Association Généalogique des Familles Bourrée et Lapeyre (papiers militaires et civils de Georges Lapeyre).