Le lieutenant-colonel Bernard Le Lay sur le front de Royan
Genre : Image
Type : Photographie
Source : © Collection Fabrice Bourrée Droits réservés
Détails techniques :
Photographie analogique noir-et-blanc
Date document : 10 novembre 1944
Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Poitou-Charentes) - Charente-Maritime - Royan
Analyse média
Le 10 novembre 1944, au Chay, près de Royan, le lieutenant-colonel Bernard Le Lay vient saluer ses hommes. Royan n'est qu'à quelques kilomètres et les soldats ont creusé des tranchées pour se protéger des tirs d'artillerie.
Fabrice Bourrée
Contexte historique
Né en 1911 en Bretagne, Bernard Le Lay est typographe au journal L'Humanité à Paris et secrétaire de la fédération du syndicat du livre. Mobilisé en 1939 et envoyé au Maroc, il rentre en France à la signature de l'armistice et s'installe en Charente. Il rejoint rapidement les résistants du Limousin et du Confolentais. En juillet 1944, il remplace le Capitaine Beaulieu à la tête du Maquis de Chabanais sur ordre de l'Etat-Major de la 5e région FTPF (Francs Tireurs et Partisans Français). Ce Maquis va très vite prendre le nom de son chef charismatique (maquis Bernard). Fort de plus de 2000 hommes, les maquisards vont particper aux combats les plus sanglants de Charente et du Limousin (Chabanais, Exideuil, Oradour sur Vayres, Aixe sur Vienne...) ainsi qu'à la libération de Limoges et d'Angoulême. Nommé lieutenant-colonel à la Libération, il reçoit le commandement de la subdivision militaire d'Angoulême. Ses officiers et ses hommes vont reformer le 107e régiment d’infanterie qui va combattre sur le front de Royan mais le lieutenant-colonel Le Lay n’oubliera jamais ses hommes engagés sur le front de Royan auxquels il rend de fréquentes visites, comme sur cette photographie prise au Chay.
Après la Libération, il rencontre des difficultés avec le Parti communiste. Il se retire, et devient fermier à Chazelles, puis retourne à Paris vers 1953, où il reprend son emploi de typographe à L'Humanité, qu'il tire d'une mauvaise affaire lorsque ce quotidien est attaqué par des commandos anticommunistes en 1956. Il meurt en 1975, victime de saturnisme, et repose au mémorial de Chasseneuil.
Sources :
Collectif, "Bernard Le Lay" in CD-ROM La Résistance en Charente, AERI, 2005
Louis-Armand Pallard, La Résistance en Charente limousine, Saint-Maurice-des-Lions, 1999