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Analyse média

A partir de fin février 1944, le CPL consolide sa charpente et fait montre de la cohésion requise par le primat de l'heure : "la Résistance doit ou se battre ou disparaître" [programme du CNR, 28/2/44]. Le CPL est doté d'un organe d'expression officiel : "[...] un projet de journal : Le Patriote parisien, est présenté par le FN. Après échanges de vues et quelques modifications, les grandes lignes sont adoptées et le FN chargé de la rédaction définitive. Finalement publié en avril 1944, le premier numéro du Patriote parisien appelle aux manifestations du 1er mai. 

Ce numéro 3 de juin 1944, imprimé peu de temps après le débarquement des troupes alliées en Normandie, appelle les Parisiens à "se battre pour chasser l'envahisseur" et à préparer la grève générale insurrectionnelle. Les rédacteurs lancent également un appel à la constitution des Milices patriotiques.

L'appel du CPL se conclut en interpellant toutes les catégories de la population parisienne : "Ouvriers du Faubourg St-Antoine, de Grenelle et de Ménilmontant, métallos de Puteaux, d'Ivry et du 13ème, cheminots de tous les réseaux, jeunes réfractaires, employés, techniciens, chefs d'entreprises, intellectuels, étudiants, commerçants, fonctionnaires, gardiens de la paix, gendarmes et policiers patriotes, ménagères de Montreuil, et de St-Denis, midinettes, vendeuses de magasins, tous et toutes aux armes pour libérer Paris. En avant vers l'insurrection nationale, inséparable de la libération."