La 2e DB à Antony
Genre : Image
Type : Photographie
Source : © Archives nationales, 672 AP 37 Droits réservés
Détails techniques :
Photographie analogique
Date document : 24 août 1944
Lieu : France - Ile-de-France - Hauts-de-Seine - Antony
Contexte historique
Le jeudi 24 août 1944, en fin de matinée, la population d'Antony entend les roulements de chars. Ce sont les blindés de la 2e DB. Ils pénètrent dans Antony par le sud, une colonne venant par la N20, l’autre par l’ancienne route de Chartres. Des tirs de rafales balaient les rues qui deviennent désertes. Mais la ville est rapidement libérée… à moitié toutefois, les soldats restant bloqués au niveau de la rue Auguste Mounié. Place Croix-de-Berny, noeud routier stratégique, les Allemands ont installé un canon ravageur sur les blindés - un antiaérien de 88 - pointé sur la nationale. Au bout de plusieurs heures, décision est prise de le neutraliser par une manoeuvre de flanc. Le capitaine Witasse et ses hommes sont guidés par des résistants antoniens parfaits connaisseurs du terrain, dont le policier Gaudry. Ils empruntent la rue Velpeau et remontent par l’ex-RN 186. Là, le char Sherman anéantit le canon 88 autour de 18 heures.
De l’autre côté de la Croix-de-Berny, des résistants pénètrent dans le stade de l’US Métro et coupent les liaisons entre les Allemands quittant la Croix-de-Berny et ceux retranchés dans la prison de Fresnes. Le verrou de la Croix-de-Berny a sauté. Mais à l’entrée de Bourg-la-Reine, un autre canon 88 allemand détruit un char avant d’être mis hors d’état de nuire. Il est 19 h 30 quand le général Leclerc renonce à atteindre la capitale par la N20, itinéraire trop dangereux. Depuis l’actuelle rue Jean Moulin, il ordonne au capitaine Dronne de foncer vers Paris en passant « par où vous voudrez ». Ce sera par l’Haÿ-les-Roses. 150 hommes de la 2e DB atteindront la place de l‘Hôtel de ville à Paris vers 21 h 30… Pendant ce temps, à Antony, soldats et habitants partagent la liberté recouvrée. Non sans morts. Trois hommes de la 2e DB sont tombés dans la ville. Les combats ont fait huit morts et quarante-deux blessés dans la population. L’aide de la résistance locale, conduite par Henri Lasson, aura été fort précieuse. Les résistants auront fait quelque 70 prisonniers durant cette journée.