Premiers hommages aux morts pour la libération de Paris
Légende :
Premier hommage au lieutenant des FFI Martinet tué le 25 août 1944 lors de l’attaque du Sénat à l'angle du boulevard Saint-Michel et de la rue Auguste-Comte
Genre : Image
Type : Photographie
Source : © Conseil général de la Manche, Arch. Dép, 119Num-730 (fonds Lucien Rudaux). Droits réservés
Détails techniques :
Photographie analogique en noir et blanc
Date document : 25 août 1944
Lieu : France - Ile-de-France - Paris
Contexte historique
Né à Thiers en 1896, ancien combattant de la Première Guerre mondiale, militaire de carrière, Jules Martinet est en 1939 adjudant-chef au 1er R.I.C. Captué par l'ennemi pendant la campagne de 1940, il est interné au stalag XVII B en Autriche puis rapatrié et démobilisé. Il regagne alors Dreux où il occupe un poste au service du ravitaillement général. En 1942, Jules Martinet est recruté par le lieutenant Chesne, chef de district au ravitaillement de Chartres, et prend en charge le secteur drouais du réseau « Athos », bientôt Incorporé au réseau « Prosper » du S.O.E. APrès le démantèlement du réseau Prosper, il rejoint l'OCM.
A l’approche de la libération, et après la tragédie de Neuville-les-Bois, la résistance drouaise choisit prudemment d’attendre les troupes alliées : les F.F.I. du capitaine Farjon et du lieutenant Martinet entrent dans Dreux le 16 août. La ville est libérée. Regroupés à Chartres au sein de la Colonne Valin, futur 1er Bataillon d’Eure-et-Loir, les FFI montent sur Paris et entrent par la Porte d’Orléans aux côtés de la 2e Division Blindée. Dans la matinée du 25 août, le colonel Fabien reçoit l’ordre de s’emparer du Palais du Luxembourg. 600 Allemands, lourdement armés, y sont retranchés et déterminés à tenir la position. Fabien, en plus de deux pelotons du capitaine de Boissieu, dispose de 300 combattants et parmi eux, les résistants venus d’Eure-et-Loir. L’attaque est lancée. Des tirs violents stoppent la progression. Il est onze heures, Farjon et Martinet, avec une dizaine d’hommes, engagent une reconnaissance sur le boulevard Saint-Michel. Là, à hauteur du n°64, Jules s’effondre, touché à la tête. Roland Farjon, profondément choqué, ordonne le repli puis confie le commandement du groupe Martinet à André Hamelin. Les défenseurs du Sénat capitulent en fin de journée. La mort de Jules Martinet est enregistrée au poste de secours de l’Ecole de Médecine.