Libération du Perreux-sur-Marne
Légende :
Arrivée de la 2e DB au Perreux-sur-Marne
Genre : Image
Type : Photographie
Source : © Documents communiqués par Bruno Renoult Droits réservés
Détails techniques :
Photographie analogique en noir et blanc
Date document : 26 août 1944
Lieu : France - Ile-de-France - Seine-Saint-Denis
Analyse média
Le half-track "Chantal de Savoie" appartient au 1er bataillon du régiment de marche du Tchad.
Fabrice Bourrée
Contexte historique
Les Américains sont entrés dans Paris le 25 août 1944 par la Porte d'Italie et font mouvement vers la banlieue Est. Ce sont les FFI de l'Est parisien qui vont affronter le retour des troupes allemandes à la Maltournée, au Pont de Joinville, à Champigny sur Marne…
A 22h15 le commandant Brousse, chef des FFI de Vincennes, Nogent, Le Perreux, Joinville et Fontenay sous Bois, communique que les Allemands ne tiennent nullement compte des accords de reddition signés par le général Von Choltitz. La situation est devenue intenable pour les défenseurs des barricades car ils tirent sans pitié. Les FFI manquent de munitions. Des renforts sont demandés. A 22h35 on signale une centaine de FFI encerclés dans le cimetière du Perreux…
Au Perreux la troupe allemande se livre à des exactions sur son passage ; deux FFI ont ouvert le feu sur une automitrailleuse, la riposte est sans pitié. Les deux FFI ont tiré sur l'automitrailleuse allemande qui fermait la marche d'un convoi, avec un revolver de petit calibre. Pas de quoi faire de gros dégâts ! Mais les occupants du véhicule, exaspérés, ont appelé des renforts. Le convoi a fait demi-tour et ouvert le feu sur tout ce qui bougeait. Il s'est arrêté devant le poste de secours. Les soldats allemands, descendus des véhicules, rassemblent une centaine de personnes mains sur la tête. Ils sont menaçants. Une équipe de pompiers a été dépêchée de Fontenay sous Bois pour éteindre l'incendie causé par le jet d'une grenade dans le Familistère tout proche. Ils sont arrêtés et se joignent aux prisonniers. Paul Louis, de la Défense passive, venu aider les pompiers, est abattu sur place. Un tri est fait et quarante hommes seront retenus en otage : des sapeurs-pompiers, des membres de la Défense passive et des civils. Les Allemands les emmèneront dans leur retraite. Certains seront abattus en cours de route, d'autres mourront dans un camp de concentration.
Le 26 août 1944, Le Perreux est libéré par l'arrivée d'éléments du Régiment de marche du Tchad de la 2e DB.
Gilles Primout