Le général de Gaulle à l'Arc de Triomphe le 26 août 1944
Genre : Image
Type : Photographie
Source : © LIFE Droits réservés
Détails techniques :
Photographie analogique en couleurs
Date document : 26 août 1944
Lieu : France - Ile-de-France - Paris
Contexte historique
Le défilé du 26 août au parcours soigneusement étudié est l'apothéose du général de Gaulle qui a donné rendez-vous au peuple. En dépit de la contre-attaque allemande au Bourget, et des ordres du général Gerow, supérieur hiérarchique de Leclerc lui prescrivant de la repousser, de Gaulle le garde auprès de lui. Seul le groupement tactique du commandant Roumiantzoff se porte en couverture au Nord, aidé des FFI. C'est une juste récompense pour le Français libre de la première heure dont la division doit effacer la honte de la défaite et de l'occupation. Le préfet de police, Charles Luizet, et Alexandre Parodi, ministre des territoires occupés, ont mis en garde le général de Gaulle contre les tirs isolés des derniers jours. La Division, avec ses trois autres groupements disposés à l'Arc de Triomphe, au Rond-Point des Champs Elysées et devant Notre Dame, représentent les armes de la France et assurent la sécurité du défilé et du chef du gouvernement provisoire. A 14 heures, une gerbe en forme de Croix de Lorraine est déposée sur le tombeau du Soldat inconnu par le général de Gaulle. Il passe en revue le régiment de marche de Tchad. Puis c'est la descente triomphale. De Gaulle descend les Champs-Élysées, entouré des membres du gouvernement et d'Alexandre Parodi, son ministre dans les territoires occupés, du président du Conseil national de la Résistance, Georges Bidault, André Tollet et tous les membres du Comité parisien de Libération, des préfets de Police et de la Seine, Charles Luizet et Marcel Flouret, des officiers généraux FFL et FFI, Koenig, Leclerc marchant derrière le général de Gaulle reste en communication constante avec ses unités pour des raisons de sécurité, d'Argenlieu, Valin, Juin chef d'état-major de la défense nationale, Chaban-Delmas. Place de la Concorde, de Gaulle monte dans une voiture, arrive devant l'Hôtel de Ville puis parvient sur le parvis de Notre Dame. Après un bref arrêt à l'Hôtel de Ville, il se rend à Notre Dame. Le Magnificat entonné par le Général est perturbé par des tirs isolés. Le défilé est un de ces rares moments d'unanimité nationale dans l'histoire de la France et traduit l'union sacrée autour du Chef de la France combattante.
Christine Levisse-Touzé in DVD-ROM La Résistance en Ile-de-France, AERI, 2004