Analyse média

Transcription du certificat de disparition :

"Le lieutenant colonel Hervieux, commandant le Vercors, certifie que le chasseur Cornu Maurice, né le 26 février 1923 à Dole (Jura),

a fait partie des FFT du Vercors du 10 mars 1944, à la compagnie Chabal comme volontaire,

et qu'il est disparu le 24 juillet 1944 à ?

(Noyé dans l'Isère.)"

Contexte historique

Maurice Cornu est né le 26 février 1923 à Dole (Jura).

Il exerce les professions d’agriculteur et d’horticulteur, ce qui justifie peut-être son pseudonyme Lafleur.
En 1940, la ville de Dole se trouvait incluse dans la « zone interdite » occupée par les Allemands, ce qui explique peut-être son départ puisqu’il était domicilié à Vinay (Isère) au moment de son engagement.

Engagé volontaire le 11 décembre 1941, à l’âge de 18 ans, au 6e BCA de Grenoble, il est affecté à la 2e compagnie comme chasseur de 2e classe. Le 27 novembre 1942, il est démobilisé d’office avec l’ensemble de son bataillon.

Maurice Cornu ne rentre pas à Dole, comme prévu sur sa fiche de démobilisation, mais revient à Vinay (Isère), dans la famille Jullin. Le 1er février 1943, il se fait embaucher comme commis agriculteur chez M. Chatenay à l’Allègrerie, près de Vinay.

Le 10 mars 1944, il rejoint le Vercors. Lors de la reconstitution du 6e BCA, il est incorporé à la section Chabal, formée en partie avec des anciens de la 2e compagnie. Il aurait alors partagé ses jours entre le maquis et l’Allègrerie.
Il participe à la bataille de Saint-Nizier-du-Moucherotte les 13, 14 et 15 juin 1944, puis aux combats de Valchevrière, le 23 juillet 1944. Il en échappe, alors que six de ses compagnons, dont le lieutenant Chabal, sont tués.
Le lendemain, le 24 juillet, en évacuant le Vercors encerclé par l’armée allemande, il disparaît entre Saint-Pierre-de-Chérennes et Saint-Gervais, au pied du massif, vraisemblablement noyé en tentant de traverser l'Isère à la nage.

À la demande de mademoiselle Marie Chatenay, le 8 février 1945, la Croix-Rouge effectua des recherches, mais son corps n’a pas été retrouvé, les documents conservés n’en faisant pas mention.

Distinctions :
Croix de guerre 1939-45 (étoile de bronze).