Analyse média

Transcription :

"Officier d'une haute valeur réunissant en lui les plus éminentes qualités de chef. Exemple permanent de droiture, d'énergie et de caractère, très aimé de ses subordonnés et de ses camarades, collaborateur précieux pour ses chefs dont il savait soutenir et guider l'action, grâce à sa vive intelligence, sa connaissance des hommes et son sens aigu des possibilités.

Le 18 mars 1944, a trouvé la mort qu'il avait rêvée, dans un combat où il donna toute la mesure de son absolue maîtrise de lui-même, de sa bravoure incomparable et de son esprit de sacrifice. Est tombé en héros, après avoir lutté à un contre cent, jusqu'à son dernier souffle."

 

Le document est daté du 2 mai 1945 et signé de la main du lieutenant-colonel François Huet, dit "Hervieux", commandant militaire du Vercors, qui y souligne la bravoure et le dévouement héroïque de Roger Guigou.

Contexte historique

Roger Guigou est né le 19 septembre 1909 à Lyon.

En 1932, il suit la préparation militaire supérieure, et devient élève-officier de réserve à Saumur.

En 1935, il est lieutenant de réserve. Admis en 1937 à l’école des sous-officiers d’active de Saumur, il est promu en 1938 sous-lieutenant d’active. Il fait la Campagne de France au 27e GRDI (Groupe de reconnaissance de division d'infanterie). Il est promu lieutenant en 1940. Il est cité trois fois. D’octobre 1940 à novembre 1942, il est en Algérie au 3e spahis.
Bloqué à son retour en France, il ne peut rejoindre l’Afrique du Nord. Il est au 11e cuirassiers en novembre 1942. Il rejoint le Vercors début 1944. Descour le charge d’organiser un centre de formation à la guérilla à Combovin et le prend comme adjoint direct.

Il est tué, les armes à la main, à Saint-Julien-en-Vercors, le 18 mars 1944, lors de l'attaque du QG par les troupes allemandes.

Distinctions :
Chevalier de la Légion d’honneur (à titre posthume) ; Croix de guerre 1939-1945 (quatre citations).

 

Voir aussi :

Les raids et les coups de boutoir contre la Résistance en Vercors (G.Giraud)