Pierre de Montjamont
Légende :
Pierre de Montjamont, dit "Pierre Monnier", chargé du 4e bureau-logistique au PC de François Huet
Genre : Image
Type : Photographie
Source : © Archives familiales Droits réservés
Détails techniques :
Photographie analogique en noir et blanc.
Date document : Sans date
Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes)
Analyse média
Voir aussi :
Le camouflage du matériel (G. Giraud)
Le camouflage du matériel en Isère (J-W. Dereymez)
Contexte historique
Pierre de Montjamont est né le 19 octobre 1907, il est orphelin de guerre.
Diplômé de HEC, il est appelé en 1931. D’abord sous-lieutenant de réserve, il est activé en 1933 dans l’arme du train, puis sert comme instructeur à Saint-Cyr. Il participe aux cercles sociaux d’officiers crées par le capitaine de la Chapelle.
Pendant la campagne de France, il est au 4e bureau du Grand Quartier Général (GQG). De juillet 1941 à octobre 1942, il commande le groupement 5 des Chantiers de la jeunesse, Auvergne. En novembre 1942, il tente de rejoindre l’Afrique du Nord. Le paquebot Lyautey, à bord duquel il se trouve, est en vue des côtes algériennes le 8 novembre 1942 lorsqu’il est dans l’obligation de faire demi-tour.
Début 1943, il dirige l’école des cadres des Chantiers de la jeunesse au château de Lespinet, près de Toulouse. Dans le même temps, il appartient à l’ORA dont il dirige le 1er bureau, chargé des cadres et du plan de mobilisation. Après le départ de Montjamont, menacé d’arrestation, cette école constituera le groupe d’escadrons Lespinet qui rejoindra le groupe franc Pommiès. Après l’arrestation par la Gestapo de Gèze et La Chapelle, tous deux officiers d’active et chefs de Chantiers, Montjamont rejoint son ami François Huet, chef militaire du Vercors et ancien chef de la mission de liaison armée-228 chantiers. Il est responsable de la logistique, c'est-à-dire des transports et plus particulièrement de tout ce qui concerne la réception des parachutages et la répartition des armes.
Après les combats du Vercors, de Montjamont rejoint la 27e division alpine dont il commande le 4e bureau pendant la bataille des Alpes, durant l’hiver 1944-195. Ce sera ensuite l’occupation en Autriche.
Carrière après-guerre :
De 1947 à 1949, il est directeur-adjoint de l’école des troupes aéroportées (ETAP). À ce poste, il n’oublie pas la division alpine. Fort de l’expérience des parachutages du Vercors, il met au point une technique de parachutage en montagne. Le 26 mars 1949, pour le cinquième anniversaire des Glières, l’ETAP organise le parachutage sur le plateau de dix anciens des bataillons alpins, conduits par le colonel Vallette d’Osia. De 1950 à 1953, nommé colonel, il sert au Standing Group à Washington. Il retrouvera l’OTAN comme officier général. Il prendra sa retraite en 1966 comme général de corps d’armée. Ses dernières années lui permettent de reprendre contact avec la formation de la jeunesse, qui aura été la préoccupation de toute sa vie. En 1971, il sera le premier président des Scouts unitaires de France.
Il décède en mai 1998.
Distinctions :
Officier de la Légion d’honneur ; Commandeur de l’ordre du Mérite ; Croix de guerre 1939-1945.
Auteurs : Laurent Battut et Aymar de Galbert, in Actes du colloque Les Militaires dans la Résistance, Ain-Dauphiné-Savoie, 1940-1944, Anovi, 2010.
Sources :
Etat des services ;
archives familiales de Montjamont ;
Francis Platon, Mémorial du groupement 5 "Lyautey" des Chantiers de la Jeunesse, Périgueux, Editions F. Platon, 1992.