Le Midi syndicaliste, septembre 1942
Légende :
Le Midi syndicaliste, organe de l’union départementale des comités populaires des Bouches-du-Rhône, septembre 1942
Le Midi Syndicaliste, newspaper of the union départementale des comités populaires of Bouches-des-Rhône, September 1942.
Genre : Image
Type : Presse clandestine
Source : © AD des Bouches-du-Rhône 76 W 157 Droits réservés
Détails techniques :
Journal ronéotypé de deux pages (voir verso).
Date document : Septembre 1942
Lieu : France - Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Bouches-du-Rhône - Marseille
Analyse média
En 1942, des « comité populaires » sont organisés clandestinement dans les entreprises, principalement à l’initiative de militants communistes. Ils tentent de mobiliser les personnels sur une base revendicative. Dans cette publication de septembre 1942, ils reprennent à leur compte le titre de la publication légale (avant 1940), de l’union départementale CGT des Bouches-du-Rhône, Le Midi syndicaliste.
De fait, la plateforme d’action présentée par cette feuille combine les revendications immédiates comme les augmentations de salaires, les protestations contre les mauvaises conditions d’hygiène et de sécurité au travail, l’insuffisance du ravitaillement, avec des mots d’ordre qui remettent en cause le régime de Vichy, la Collaboration et l’Occupation. Ils dénoncent ainsi la charte du Travail, la répression contre les syndicalistes, la « déportation en Allemagne » (de fait le STO), les prélèvements économiques et le travail effectués au profit de l’Allemagne. Ils exigent la liberté syndicale et la libération des militants emprisonnés. Le gouvernement de Vichy et le « traître Laval », « aux ordres de Hitler » et hostiles au monde du travail, sont condamnés.
Enfin, des actions menées dans plusieurs grandes entreprises à Marignane, aux Aciéries du Nord (ADN), aux Chantiers de La Ciotat, dans les mines de Gardanne-Gréasque sont popularisées et un appel est lancé pour les multiplier... Quelques mois plus tard, après la reconstitution nationale de la confédération, Le Midi Syndicaliste, toujours clandestin, reprend son titre d’organe de l’union départementale des syndicats ouvriers CGT.
In 1942, “popular committees” were organized clandestinely in many factories, primarily through the initiative of communist activists. They attempted to mobilize employees into a protest. In this publication from 1942 they reclaimed the legal name of the publication (before 1940) of the union départementale CGT des Bouches-des-Rhônes, Le Midi syndicaliste.
In fact their platform for action presented in this paper includes pay raises, protests against poor hygienic conditions, lack of security in the work place insufficient rations all putting the blame on the Vichy government and, the Collaborative and Occupying forces. The paper also denounces the “Charte du Travail”, the repression against the unionists and their deportation to Germany (through the STO, service du travail obligatoire) the economic toll and work directly benefiting the enemy. They demand the freedom of unions and the release of imprisoned militants. Further going on to condemn the Vichy government and the “traitor, Laval”, “in the orders of Hitler, hostile to the working world”.
Lastly the actions brought to several large enterprises in Marignane in the Aciéries (steel mills) du Nord (AND), in the Chantiers de La Ciotat, and in the mines of Gardanne-Gréasque gained in popularity and a call was made for them to increase membership. Several months later, after the national reconstitution of the confederation, Le Midi Syndicaliste, still working clandestinely retook its title as the mechanism of the union départementale des syndicats ouvriers CGT.
Robert Mencherini
Traduction : Sarah Buckowski.