Opération Bettina à Vassieux-en-Vercors
Légende :
Attaque aéroportée allemande contre la Résistance
Genre : Image
Type : Carte
Producteur : réalisation Alain Coustaury
Source : © AERD, fonds Alain Coustaury Droits réservés
Détails techniques :
Carte format numérique couleur. Voir aussi l'album photo lié.
Date document : 2006
Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Drôme - Vassieux-en-Vercors
Analyse média
Le croquis représente les axes d'atterrissage des planeurs et avions allemands qui se posèrent les 21, 23 et 24 juillet 1944 sur le val de Vassieux-en-Vercors. Les soldats allemands aéroportés furent attaqués par des groupes de résistants symbolisés par des cercles.
Le document illustre l'épisode de l'attaque aéroportée du Vercors présentée dans le dvd-rom La Résistance dans la Drôme – le Vercors. Il a été réalisé à partir des travaux de Joseph la Picirella, fondateur du musée de la Résistance de Vassieux et de l'observation de photos aériennes prises par l'USAAF (United States Army Air Forces) le 27 juillet 1944.
La géographie du lieu est bien mise en évidence par l'opposition entre la région blanche représentant la partie relativement plane du val de Vassieux et le vigoureux relief la dominant. L'orographie (étude du relief) joue un rôle capital dans cet épisode, déterminant l'implantation d'un terrain d'atterrissage et les axes d'approche des planeurs et avions. Des dépressions karstiques sont signalées afin de restituer le relief chaotique du fond du val de Vassieux. Ces dépressions, de dimensions décamétriques, pouvant servir de refuge et de protection aux combattants, sont un obstacle à l'atterrissage d'aéronefs.
La Résistance était sur le point d'achever l'aménagement du terrain d'atterrissage « Taille-crayon » pour avions de transport lourd comme le Douglas DC3/C47/Dakota. Il se situait au sud du village. Les tracés de l'approche finale des planeurs allemands montrent que ces derniers ne l'utilisèrent pas mais qu'ils se posèrent à l'orée sud du village, aux hameaux de Jossaud, de la Mure, et du Château. Les triangles jaunes et rouges marquent l'emplacement, à quelques mètres près, des planeurs d'assaut DFS 230. Les triangles rouges indiquent les planeurs accidentés à l'atterrissage. D'autres appareils se posèrent le 23 juillet et les jours suivants. Les planeurs de transport Gotha 242 amenèrent des renforts en armes et munitions. Les Junkers Ju 52, trimoteurs de transport, utilisant « Taille-crayon » évacuèrent les soldats allemands blessés. Toute l'opération était surveillée par le « mouchard » Fieseler 156 « Storch ».
Les cercles verts marquent l'emplacement et l'effectif des résistants qui contre-attaquèrent et essayèrent vainement de réduire les groupes de soldats allemands aéroportés. Les combats et les exactions commis à Vassieux-en-Vercors sont symboliques de l'action de la Résistance. Cela explique l'importance des lieux de mémoire situés sur la commune : le musée de la Résistance dans le village, la nécropole nationale au nord et le Mémorial de la Résistance au col de la Chau, dominant le site des combats.
Auteur : Alain Coustaury
Contexte historique
L'opération aéroportée de Vassieux-en-Vercors ne constitue qu'une péripétie de l'attaque allemande contre la Résistance établie sur le massif du Vercors. Pourtant, elle est devenue symbolique de la réduction de la Résistance à cause de l'intensité des combats et surtout des exactions commises par les attaquants. Dans la mémoire, elle occulte, en grande partie, les autres épisodes militaires de l'opération Bettina qui englobait tout le massif et ses alentours.
Après avoir réduit, en mars 1944, le maquis des Glières, les Allemands montent l'opération Bettina pour anéantir la Résistance du Vercors qu'ils considèrent comme un obstacle et un danger pour leur liberté de manœuvre dans la vallée du Rhône.
Après avoir sondé les défenses septentrionales du Vercors le 13 juin et les jours suivants, 12 000 hommes, environ, investissent et attaquent le 21 juillet 1944 l'ensemble du massif, sur toutes ses faces. C'est dans le cadre de Bettina que sont déposés par des planeurs d'assaut 200 soldats d'élite sur le val de Vassieux-en-Vercors. Ils avaient décollé de l'aérodrome de Lyon-Bron. Quand, ayant largué leur câble de remorquage, ils plongent sur Vassieux, leur arrivée est une surprise totale. Certains résistants croient que ce sont les renforts alliés attendus qui se posent.
Tout de suite, les combats s'engagent, violents et inégaux. Les Allemands sont supérieurement armés et entraînés. Les résistants disposent surtout d'armes individuelles, manquent de mortiers, indispensables dans ce type de combat et de relief. Pourtant la surprise passée, ils réagissent vigoureusement. Plusieurs planeurs posés sont touchés. Les attaquants se trouvent dans une situation délicate. L'intensité des combats varie selon les quartiers. À la Mure, les Allemands surprennent et anéantissent le groupe du lieutenant Pérol. Autour de Vassieux, les résistants contre-attaquent et mettent en difficulté les assaillants. Au soir du 21 juillet, ayant perdu une vingtaine d'hommes, la situation, sans être désespérée, est délicate pour les Allemands retranchés dans le village. Ils attendent du renfort en hommes et en matériel. Du côté français, on déplore une centaine de tués, militaires et civils.
De son PC de Saint-Martin-en Vercors, François Huet, chef militaire, regroupe ses forces et donne l'ordre à Narcisse Geyer de réduire le groupe allemand posé à Vassieux. Geyer pense pouvoir y réussir et prépare son action. Il réclame un canon qui doit servir à donner le signal de l'attaque. Cette dernière, mal engagée, n'aboutit pas.
Le 22 juillet, les mauvaises conditions atmosphériques empêchent le ravitaillement aérien des Allemands.
Le 23, une embellie permet l'atterrissage de 23 planeurs DFS 230 ayant décollé, cette fois, de l'aérodrome de Valence-Chabeuil. Encadrée par des officiers allemands, une compagnie de légionnaires de l'Est, les « Mongols », vient renforcer le groupe retranché dans Vassieux. Des planeurs lourds Gotha 242 débarquent munitions et armes. L'atterrissage le 24 d'un Gotha 242 amenant un canon de 20 mm permet de réduire rapidement les nids de résistants disposés autour de Vassieux. En peu de temps, les positions de la Résistance sont anéanties.
Le 23, débordé, le commandement de la Résistance du Vercors avait donné l'ordre de dispersion, le massif étant totalement submergé. Une nouvelle période débute pour les résistants. Les plus aguerris se cachent dans les profondeurs de la forêt. D'autres essaient de rejoindre la plaine. De nombreux seront arrêtés et exécutés par le cordon militaire allemand qui cerne le massif.
Le village, les hameaux de Vassieux-en-Vercors, sont pratiquement détruits. Des dizaines de cadavres gisent dans la campagne. Ce n'est qu'au début du mois d'août que des sauveteurs venus de la vallée de la Drôme découvriront les exactions et donneront une sépulture aux victimes civiles et militaires. Le drame de Vassieux-en-Vercors devient un symbole de la Résistance car il ajoute à l'héroïsme des combats l'horreur du massacre de civils. Cette dualité ne se retrouve ni aux Glières, théâtre seulement de violents combats, ni à Oradour-sur-Glane lieu d'extermination de civils.
Auteur : Alain Coustaury
Sources : La Picirella Joseph, Témoignages sur le Vercors, Lyon 1991 ; photos USAAF, fonds Paul Mathevet
Collection Alain Coustaury Planeurs à Vassieux BettinaPlaque d'une rue de Vassieux. Nécessiterait au moins l'inscription de la date de l'événement. On peut déplorer (en 2013) l'absence d'un panneau indiquant le lieu du terrain "Taille-crayon"
Collection Alain Coustaury Planeurs à Vassieux BettinaVue aérienne du village de Vassieux avec le tracé du terrain d'atterrissage préparé par la Résistance. Le terrain n'a pratiquement pas été utilisé lors de l'opération aéroportée des 21 et 23 juillet 1944.
Collection Alain Coustaury Planeurs à Vassieux BettinaTrajectoires des aéronefs lors des opérations du 21 juillet et des jours suivants.
Collection Alain Coustaury Planeurs à Vassieux BettinaPrise à 4 000 mètres d'altitude, depuis un planeur utilisant le phénomène ondulatoire, le val de Vassieux et la chaine des Alpes.
Collection Alain Coustaury Planeurs à Vassieux BettinaVue aérienne verticale de Vassieux après l'attaque aéroportée. L'importance des destructions apparaît bien. À noter les planeurs ayant atterri en bordure sud du village
Musée de la Résistance, Vassieux Planeurs à Vassieux BettinaPhoto renseignée mettant en évidence les planeurs.
Collection musée de la Résistance, Vassieux ; renseignée par Alain Coustaury Planeurs à Vassieux BettinaVue aérienne, en direction du sud, de l'aérodrome de Valence-Chabeuil-La Trésorerie, d'où décolla la 2e vague de planeurs le 23 juillet 1944. La piste en herbe est bien délimitée, des voies de dégagement sont bien visibles.
Collection Musée de la Résistance, Vassieux. Planeurs à Vassieux BettinaPhoto renseignée d'un fuselage de DFS 230 exposé au sud de la nécropole. On distingue, en arrière, l'avant du poste de pilotage d'un Gotha 242.
Collection Alain Coustaury Planeurs à Vassieux Bettina
Qualité médiocre d'un cliché intéressant. Montre sur le terrain de Valence (au loin le rebord du Vercors) un alignement d'avions remorqueurs (Avia B 534 d'origine tchécoslovaque) derrière un alignement de DFS 230. À droite, des Gotha 242 ? Valence-Chabeuil fut un terrain d'entraînement de planeurs d'assaut ou de transport en 1943. Cette fonction semble avoir créé une confusion. On pensa longtemps que les planeurs posés à Vassieux étaient tous partis de Valence. Photo prise depuis un "Storch".
Collection musée de la Résistance, Vassieux.
Planeurs à Vassieux BettinaPlan 3 vues du planeur d'assaut DFS 230. Il pouvait transporter 9 soldats, plus un pilote ou une charge d'une tonne. Ce planeur a été largement utilisé par l'Allemagne. Il a servi notamment lors de l'enlèvement/libération de Mussolini en septembre 1943.croquis renseigné Alain Coustaury Planeurs à Vassieux BettinaSchéma de la disposition des soldats à l'intérieur d'un DFS 230.
Collection musée de la Résistance de Vassieux. planeursSilhouettes de soldats réalisées par des élèves du lycée Bouvet de Romans-sur-Isère en utilisant un fragment de fuselage de DFS230.
Collection Alain Coustaury, musée de la Résistande et de la déportation de Romans Planeurs à VassieuxUne partie de l'équipe dioise qui monta à Vassieux et découvrit le charnier, début août 1944 : Jean Masseport, Jean Veyer, ? ; en arrière, des maisons ont été reconstruites ; fuselage de DFS 230
Collection musée de la Résistance, Vassieux Planeurs à VassieuxFuselage d'un DFS 230 sur l'esplanade du musée de la Résistance ; en arrière, le vieux cimetière ; au loin, le rebord oriental enneigé du massif.
Collection Alian Coustaury Planeurs à VassieuxFuselage d'un DFS 230 sur l'esplanade du musée,borde le vieux cimetière, jardin du souvenir, orné de plaques de verre (ont été enlevées à cause du vent et des dures conditions climatiques); au loin, les différents chaînons du massif au relief mouvementé.
Collection Alain Coustaury Planeurs à VassieuxVestige d'un fuselage de DFS 230 ; on distingue 5 dossiers de siège ; la partie arrière pouvait transporter des marchandises.
Collection Alain Coustaury Planeurs à VassieuxFuselage de planeur DFS 230 présenté au salon aéronautique du Bourget en 2009 par l'association des ailes anciennes qui le restaure.
Collection Alain Coustaury PlaneursFuselage de DFS 230 renseignée ; restauré par les aîles anciennes, il doit être exposé au musée de l'air du Bourget.
Collection Alain Coustaury Planeurs à VassieuxSur l'aire de la nécropole de Vassieux, vestiges d'un Gotha 242 et d'un fuselage de DFS 230. On peut regretter l'absence d'une notice explicative concernant les caractéristiques de ces planeurs. Au loin, rocheux, le Grand Veymont. Remarquer le relief mouvementé du Vercors.
Collection Alain Coustaury Planeurs à Vassieux BettinaSous un ciel plombé, fragment d'un poste de pilotage d'un Gotha 242 et fuselage d'un DFS 230, aire de garage de la nécropole. On peut regretter l'absece de plans de ces planeurs. Il faut beaucoup d'imagination pour se les représenter !
Collection Alain Coustaury Planeurs à VassieuxPlan trois vues du planeur de transport Gotha 242. Il peut emporter 23 hommes ou l'équivalent en marchandises. Apporta un canon de 20 mm qui permit aux Allemands d'achever la résistance des maquisards à Vassieux.
Plan renseigné par Alain Coustaury Planeurs à VassieuxRegroupement des vestiges de planeurs au sud-est du village ; au 1er plan, fuselage de Gotha 242, à droite, DFS 230 ; paysage de meules de foin témoignant de l'activité agricole principale, l'élevage ; au loin, le village en partie reconstruit ; le tout dominé par le col de La Chau accessible par le vieux chemin, au sud, par la route au nord ; années 1950.
Collection musée de la Résistance, Vassieux Planeurs à VassieuxLe même site que la photo précédente ; les personnes donnent l'échelle ; à gauche, fuselage avant du G 242 ; à droite, les visiteurs se penchent sur un fuselage de DFS 230 ; remarquer l'exiguïté de cet appareil.
Collection Maurice Bleicher Planeurs à VassieuxTourisme historique ; visiteurs endimanchés posant devant les vestiges des photos précédentes ; à noter l'attitude des personnages face aux acteurs matériels du drame ...
Collection Maurice Bleicher Planeurs à VassieuxFragments de poutre du fuselage d'un G 242 ; à gauche du chemin, 2 fuselages couchés de DFS 230 ; proximité immédiate du village ; meules de foin caractéristiques.
Planeurs à VassieuxFagments de poutre de G 242 ; à droite, partie relevée du fuselage de G 242 ; meules de foin ; bâtiment provisoire de la reconstruction ; montagne de la Grande Côte et chemin d'accès à Font Payanne.
Collection Maurice Bleicher Planeurs à VassieuxPlaneur DFS 230, vu de trois-quart avant gauche ; les personnages donnent l'échelle ; fuselage en bon état avec dérive,longeron d'aile encore en place ; les parties en bois et toile ont été incendiées.
Collection musée de la Résistance, Vassieux Planeurs à VassieuxPlaneurs DFS 230 posés au nord de Vassieux, quartier de Jossaud ou de la Mure. Les planeurs d'assaut DFS 230 n'ont pratiquement pas utilisé la piste préparée par la Résistance pour accueillir les Alliés.
Collection musée de la Résistance de Vassieux Planeurs à VassieuxPoutre de G 242 ; porte arrière relevée du fuselage ; on peut regretter qu'aucun vestige important de ce type de planeur n'ait été conservé ; beaucoup d'éléments ont été récupérés par la population.
Collection Maurice Bleicher. Planeurs à VassieuxFuselage de DFS 230 ; le soldat donne l'échelle ; remarquer l'étroitesse du fuselage ; un morceau de dérive est visible sur la photo suivante.
Collection Maurice Bleicher. Planeurs à VassieuxFragment de dérive d'un DFS 230 qui s'est posé à Montjoux ; double décimètre donnant l'échelle ; une partie importante du planeur est en bois ; ailes, plans fixes, dérives sont entoilés.
Collection Alain Coustaury Planeurs à VassieuxFragment de fuselage, vu de face, d'un DFS 230 ; s'est posé, accidentellement à Marignac-en-Diois ; musée de Die
Collection Alain Coustaury Planeurs à VassieuxPlaque apposée sur le fragment du fuselage du DFS 230 exposé à Die.
Collection Alain Coustaury Planeurs à VassieuxRécupération d'éléments de planeur ; cable à bois construit sur la pente de la Grande Côte à l'ouest du village ; élément de train d'atterrissage de Gotha 242 ?
Collection Alain Coustaury Planeurs à VassieuxRécupération : éléments de planeur G 242 ? : train d'atterrissage, longeron.
Collection Alain Coustaury Planeurs à Vassieux Planeur Gotha 242 ; vue trois quarts avant droite ; les trois hommes permettent d'appréhender la taille de ce gros planeur de transport ; fuselage en tubes, la toile a brûlé.
Collection musée de la Résistance de Vassieux. Planeurs à VassieuxRécupération : élément de fuselage servant de piquet dans un jardin de Vassieux.
Collection Alain Coustaury Planeurs à VassieuxRécupération : élément de fuselage transformé en piquet. En 2013, a disparu ...
Collection Alain Coustaury Planeurs à VassieuxRécupération : tube de fuselage transformé en échelle et remorque.
Collection musée de la Résistance, Vassieux, cliché Alain Coustaury Planeurs à VassieuxType de planeur de plaisance que l'on aperçoit dans le film "Au coeur de l'orage" lors de la séquence consacrée aux événements des 21 et 23 juillet 1944. Ce planeur n'est en rien comparable aux G 242 et au DFS 230. On peut penser que le cinéaste ne disposait pas d'une séquence d'atterrissage des planeurs de guerre. De même, les avions qui accompagnent le planeur sont des appareils de tourisme.
Collection Alain Coustaury Planeurs à VassieuxModèle de planeur semblable à celui que l'on aperçoit dans le film "Au coeur de l'orage". N'a aucune fonction militaire. Photo prise pendant la guerre, l'État de Vochy favorisant, dans la mesure du possible et à des fins de propagande, la pratique de l'aéromodélisme et les sports aériens.
Collection Hechberg. Planeurs à VassieuxAnnées 1960, longeant le rebord occidental du Vercors (doube inflexion du col de Tourniol), planeur de sport Nord 2000 (version française du planeur allemand qui devait participer aux Jeux Olympiques de 1940) tracté par un Morane-Saulnier MS 502 (version construite en France du Fieseler Storch). Le matériel allemand a changé de fonction ....
Collection Alain Coustaury Planeurs à VassieuxAnnées 2000 ; planeur de sport, de performance, ASH 25 de conception allemande. Finesse : plus de 50 (DFS 230, environ 10, SG 38, environ 10, Nord 2000, environ 20). L'ASH 25 largue l'eau dont il est chargé pour amélorier ses performances lors de circonstances de vol très favorables. Cette photo termine l'album. Elle a pour but d'éviter des erreurs quand on évoque les planeurs.....
Collection Alain Coustaury Events de rétrofusées
Events de rétrofusées de DFS 230 ; le diamètre de chaque élément est de 15 cm
Cliché : Paul Castel-Buera - Tous droits réservés.
RétrofuséesRétrofusées montées sur le nez d'un DFS 230
Inconnu - Tous droits réservés.