Analyse média

La carte a été élaborée spécifiquement pour l’exposition virtuelle à partir des indications du livre d’Yvette Vallier concernant la section Potin et des divers témoignages de maquisards qu’il contient. La carte schématise les lieux de repli et de déplacements de la section,  puis de sa séparation en équipes. Les rectangles blancs indiquent les dates ; les verts, les lieux de repli ; les flèches, les déplacements ; enfin, les cercles, le point d’éclatement en petits groupes.

Après avoir défendu les pas de l’Est, la section se regroupe à Pré-Grandu, puis, le 24 juillet, traverse tout le Vercors d’est en ouest, jusqu’en forêt de Lente, où elle éclate en petits groupes de quatre au maximum. Elle déplorera des pertes. Les survivants se retrouveront le 18 août à Vif, leur point de départ en juin 1944.

Contexte historique

Tous les parcours de dispersion étudiés ont été analysés selon une grille commune, décrivant les divers aspects concrets du vécu des maquisards pendant la dure période de la dispersion.
En préambule, rappelons que la section Potin, commandée par le lieutenant Desmaret et formée à partir de maquisards du Trièves (camp d’Uriol, près de Vif), a été mise à disposition du commandement du Vercors qui l’a chargée de défendre les Pas de l’Est du massif.

Anticipation de l'ordre de dispersion : 
Pas d’indication. La section compte 37 hommes au 6 juin 1944 ; elle défend les Pas de l’Est.

Prise de connaissance : 
« Le 23 [juillet] vers 20 heures est arrivé un envoyé du Commandant Georges (Jouneau) de l’état-major du Vercors pour me donner l’ordre, de la part du Commandant Hervieux (Huet), d’abandonner le Vercors » (Sic. Commandant Potin).

 

Mise en œuvre : 
« Profitant de la forêt, nous nous sommes repliés vers Pré-Grandu et y avons passé le restant de la nuit pour reprendre un peu des forces ».

 

Itinéraire : 
« Le 24 au matin, par des détours (Saint-Agnan-en-Vercors, La-Chapelle-en-Vercors, le col de la Machine), restant à l’abri des bois, nous sommes arrivés en forêt de Lente (au-dessus de Saint-Jean-en-Royans). J’ai dit aux hommes de « détruire tous leurs papiers et photos et de partir par groupes de quatre maximum, d’éviter la route et d’essayer de rejoindre la maison forestière d’Uriol, au-dessus de Vif » (Cdt Potin).

Mirco Ceccato*, blessé, part avec Angelo Francescato et Roger Beylier. Un quatrième homme les rejoindra à Saint-Quentin. (Nous nommerons ces hommes « l’équipe des quatre »).

* Mirco Ceccato, issu d’une famille d’immigrés italiens, était enfant à son arrivée en France, où il travailla à un très jeune âge dans les fermes. Il rejoignit le maquis à 17 ans.

Les armes : 
La section dissimule les armes, récupérées après le 18 août 1944, dans une grotte. Ce qui suit ne concerne que « l’équipe des quatre ».

Eau et Ravitaillement : 
« Arrivés à Saint-Quentin, nous avons faim » (Mirco Ceccato).

Liaisons : 
Pas d’indication.

Accrochage et proximité des Allemands : 

L'équipe des quatre subit des tirs allemands à Saint-Quentin contre les maquisards. Francescato et le quatrième homme sont arrêtés aux Côtes-de-Sassenage et embarqués. Ceccato et Beylier vont à Fontaine et, après avoir franchi le barrage allemand du Drac, se rendent cours-Berriat à Grenoble, chez la sœur de ce dernier, où Ceccato est soigné. Ils rejoignent ensuite Séchilienne et l’Alpe-d’Huez.

 

Ce qui suit concerne toute la section.

Les pertes :
Deux disparus : Peyron et Dupuis .
Au moins quatre fusillés : Gibot et Kimpe, à Saint-Nazaire-en-Royans ; Francescato à Noyarey ; Amathieu à La Luire.

 

Date de retour en plaine : 
Regroupement à Vif le 18 août 1944.

Pour en savoir plus :

La dispersion - essai de synthèse (P. Huet)

 

Visualiser en 3 D :

1- Installer Google Earth, en téléchargeant le lien ici
2- Cliquer sur "Visualiser le parcours de dispersion de la section Potin"
3- Un fichier se télécharge au bas de l'écran
4 - Cliquer sur le fichier pour l'ouvrir
5- Naviguer sur les lieux, notamment à l'aide du pictogramme , zoomer, dézoomer, etc.

Achille Desmaret, Potin, lieutenant à la tête de la Section Potin