Analyse média

Le 27 novembre 1943, la section spéciale de la cour d'appel de Poitiers déclare Michel Guillerm coupable de "destruction et dégration d'objets d'utilité publique  ; infractions commises en vue de favoriser le terrorisme" et le condamne à cinq ans de prison et 1.200 francs d'amende. Ecroué le 9 novembre 1943.

Contexte historique

Michel Guillerm est né le 22 juin 1924 à Ciboure (Pyrénées-Atlantiques). Domicilié à La Rochelle, 20 rue Saint-Jean, il y fréquente l'école Bonpland où il obtient son certificat d'études primaires, puis l'école technique d'où il sort en 1940 avec son brevet d'aptitude professionnelle. 

De 1941 au 1er septembre 1942, il est requis à la Société aéro-maritime de l'Atlantique (SAMA). En septembre 1942, il souscrit un engagement volontaire pour trois ans au titre du 43e groupe de Transmission. Affecté provisoirement au 14e groupe de transmission, il est envoyé à Grenoble le 9 septembre 1942. A sa demande, il rejoint le 9e groupe à Châteauroux le 16 novembre 1942. Par suite de la dissolution de l’armée d’Armistice, il est démobilisé le 21 novembre 1942.

En janvier 1943, il est de nouveau requis à la SAMA à La Rochelle. C’est alors qu’il rejoint la Résistance au sein du détachement Liberté des Francs-tireurs et partisans français (FTPF). Le 1er mars 1943, il est promu chef de groupe. Arrêté le 7 octobre 1943, Michel Guillerm est condamné par la section spéciale de la cour d’appel de Poitiers à cinq ans de prison. 

Incarcéré à la prison de Lafon à La Rochelle, il est transféré à la centrale d’Eysses le 18 décembre 1943 où il participe à la tentative d’évasion collective le 19 février 1944. Déporté en juin 1944 à Dachau, il y décède le 30 janvier 1945.