Photographie anthropométrique de Paul Weil
Légende :
Photographie anthropométrique de Paul Weil prise à son arrivée à la maison d'arrêt de Cusset
Genre : Image
Type : Photo anthropométrique
Source : © Archives nationales, site de Fontainebleau, 20111016/ 8 Droits réservés
Détails techniques :
Photos d'identités de face et de profil, dimensions: 6,7 X 10,6 cm.
Date document : 19 janvier 1943
Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Auvergne) - Allier - Cusset
Analyse média
L’identification par signalements anthropométriques ou « anthropométrie judiciaire » est un système inventé par Alphonse Bertillon dans les années 1870, ayant pour objectif de lutter contre la récidive. Il se compose d’une collection de fiches individuelles associant souvent une photographie à diverses longueurs osseuses relevées dans un ordre uniforme. A ces caractéristiques sont ajoutés des signes particuliers. Toutes les fiches anthropométriques sont ensuite classées en groupes et sous-groupes permettant de repérer un éventuel récidiviste. Le système fut généralisé à partir de 1880 dans toutes les prisons où furent envoyés des instruments de mesure spéciaux et les instructions pour l’appliquer : table, tabouret, toise, compas de proportion, tablette et encreur pour prise d'empreintes digitales… Ces fiches individuelles n’ont plus été établies après 1970.
Cette photo a les mêmes caractéristiques que toute photo anthropométrique. La pose de face et de profil est conventionnelle. L’inexpressivité du visage reflète la neutralité. Le suspect ici photographié est Paul Weil. Arrêté le 14 décembre 1942 suite à la destruction du siège du PPF à Vichy, emprisonné à Clermont-Ferrand, il est transféré à la maison d'arrêt de Cusset dans l'Allier en janvier 1943.
Auteur : Fabrice Bourrée
Source : documentation ENAP
Contexte historique
Paul Weil s’engage dans le réseau Mithridate et en décembre 1941 dans les mouvements Combat puis Franc-Tireur. Arrêté une première fois le 30 avril 1942 par la police française, il est relâché faute de preuves après son interrogatoire par un juge d'instruction. Chef de groupe au sein du mouvement Franc-Tireur, il est arrêté le 14 décembre 1942 suite à la destruction du siège du PPF à Vichy. Emprisonné à Clermont-Ferrand, à Cusset dans l'Allier (janvier 1943) puis à la prison Saint-Paul de Lyon (mai 1943), il est condamné le 23 juillet 1943 à cinq ans de travaux forcés par le tribunal d’Etat de Lyon pour activité antinationale et détention d’armes et d’explosifs.
Fabrice Bourrée