Analyse média

Plusieurs petites communes ont mis en place des comités locaux de Libération. Il s’agit ici du Comité local de libération (CLL) de Saint-Bonnet-de-Valclérieux.

Il est composé de 10 membres ayant tous été résistants ou aidé la Résistance :

Président :
DESGRANGES Georges : Agriculteur. Gueule cassée 1939-1940. Membre de la Résistance depuis 1943, aux FFI (Forces françaises de l'intérieur) du 20 avril 1944 à novembre 1944.

Vice-présidents :
VERT René : Boulanger. Lieu de réunion de la Résistance. Ravitailleur. Dépôt d’armes. Grand résistant.
FINOT Gaston : Menuisier. Lieu de réunion. Hébergement de réfractaires.

Secrétaire :
ANCETTE Jean : Ajusteur d’Études. Réfractaire STO (Service du travail obligatoire). Membre de la Résistance depuis le 1er mars 1943. A appartenu au 1er Bataillon de la Drôme jusqu’en novembre 1944.

Membres :
PELLERIN Roger : Laitier. Réfractaire STO. Membre de la Résistance depuis le 1er mars 1943. Appartenait au 1er Bataillon de la Drôme.
MOTTIN Louis : Agriculteur. Membre de la Résistance depuis 1943. Au 1er Bataillon de la Drôme depuis le 20 avril 1944. Démobilisé en novembre 1944.
ALBERT Jean : Agriculteur. Dépositaire d’armes. Ravitailleur. A hébergé le camp Bozambo.
BRÉCHON André : Agriculteur. Secrétaire de mairie. Résistant. Ravitailleur. A hébergé des résistants.
GERMAIN Lucien : Agriculteur. Ravitailleur. A hébergé des réfractaires.
NICOLAS Joseph : Dépôt d’armes. Facteur des PTT. Résistant.

Contexte historique

La commune de Saint-Bonnet-de-Valclérieux était administrativement rattachée au canton du Grand-Serre. Néanmoins, le Comité local de libération (CLL) demande à être rattaché au Comité cantonal de libération de Romans-sur-Isère. D’ailleurs, la commune sera incluse dans le canton de Romans en 1947. C’est une commune de 265 habitants (recensements de 1936 et 1946) située au nord-est de Romans.

La plupart des communes du canton de Romans ont créé un CLL. Elles ont répondu à une enquête en janvier 1945.
Saint-Laurent-d’Onay, Peyrins, Geyssans, Saint-Michel-sur-Savasse répondent qu’elles n’en ont pas.

Le 5 janvier 1945, le maire de Saint-Paul-lès-Romans informe le président du Comité cantonal de Libération que la municipalité élue au suffrage universel en mai 1935 et comprenant 10 membres, sur 12, Républicains radicaux et Radicaux socialistes, il n’a pas été constitué de Comité communal de Libération. Il ajoute : « de prochaines élections remettront tout en ordre ».