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Analyse média

Ce tract dénonce l'embrigadement de la jeunesse française par l'instauration des chantiers et camps de la Jeunesse, qualifiés de "made in Germany" et dont le but est de soumettre les jeunes par l'obéissance plutôt que de les faire s'interroger, en conscience, sur la politique clairement collaborationniste du gouvernement de Vichy, notamment.
La jeunesse française, clame-t-il, ne veut pas subir le même sort que la jeunesse allemande, malheureuse, et revendique son attachement inconditionnel à la liberté et à l'indépendance du pays. La jeunesse, poursuit-il, est consciente d'être investie par une mission, celle de l'indépendance du pays.

Après cet état des faits alarmant, le tract dresse la liste de certaines revendications :
- celle de l'augmentation de 20 francs de la prime journalière, qui permettrait de lutter contre la sous-alimentation en raison des prélèvements systématiques de l'occupant et des pénuries ;
- celle de l'élection de délégués des jeunes, qui permettrait de mieux contrer un autoritarisme souvent arbitraire ;
- celle de garantir aux jeunes une formation professionnelle, en vue notamment de "mettre un terme à la politique de désindustrialisation du pays sous prétexte de retour à la terre", prôné par le gouvernement de Vichy.
S'ensuivent des revendications en matière d'hygiène, d'éducation, de mobilité, de non-censure de certains couplets de la Marseillaise, etc.

Enfin, le tract rappelle la nécessité d'une lutte collective de l'ensemble des jeunes (120 000 dans les chantiers de jeunesse des zones Nord et Sud) sous l'égide du Front national, et aux côtés de l'Union soviétique et de l'Angleterre.