Instructions concernant la recherche de terrains de parachutages ou d'atterrissages, 18 novembre 1942

Légende :

Document émanant sans doute du BCRA, donnant des instructions  sur les conditions requises pour faire homologuer par l'aviation britannique un terrain d'atterrissage ou de parachutage clandestin.  Le tampon "18 novembre 1942" peut aussi bien désigner la date de réception de ces instructions en métropole que celle de la rédaction du document.

Genre : Image

Type : Instructions

Source : © Archives municipales de Tours - Fonds Jean Meunier 5Z5/1N036 Droits réservés

Détails techniques :

Document de trois pages (voir album).

Date document : 18 novembre 1942

Lieu : France - Centre - Val-de-Loire (Centre) - Indre-et-Loire - Tours

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Analyse média

Ce document fait partie des archives de la Résistance détenues par la Sipo-SD et récupérées en août 1944 à Tours par Jean Meunier lors du "cambriolage" de locaux de l'occupant avant la Libération.

La première partie du document rappelle une généralité : il convient de privilégier l'intérieur des terres dans la recherche d'un terrain propice, éloigné des grands axes routiers et ferroviaires sur une distance éloignée en moyenne de 15 à 20 kilomètres d'une grande ville, de 7 à 12 kilomètres d'une plus petite.

Il préconise ensuite de le localiser sur papier le plus précisément possible (relevé, échelle) et de le resituer dans son contexte direct (villages avoisinants, mais aussi éléments de topographie, comme le relief, l'hydrographie, etc.).

Dans la seconde partie du document, consacrée à la description du terrain, l'importance de la taille du terrain est soulignée. Les agents doivent parvenir à mesurer, même grossièrement, le terrain (longueur, largeur, mais aussi périmètre et circonférence). Une fois le métrage effectué, il s'agit de balayer, sur un axe de 360°, tous les obstacles naturels (végétation, relief très accidenté...) et autres (lignes éléctriques, poteaux téléphoniques...) pouvant entraver un atterrissage ou un parachutage, de les représenter sur son croquis afin de documenter le plus précisément possible son rapport sur la recherche de terrains.

Enfin, les consignes qui suivent sont plus générales : essayer d'obtenir le plus grand nombre d'informations sur le lieu de stationnement et la composition des troupes allemandes, de connaître leurs habitudes, de repérer les passages de patrouilles des Allemands comme des gendarmes français, etc.

Enfin est posée la question de l'hébergement, de l'"asile" des passagers qui, après homologation du terrain d'atterrissage, seront parachutés. Deux possibilités existent à cet égard : l'hébergement chez des habitants acquis à la Résistance, ou encore l'aménagement d'une bâtisse abandonnée, loin des regards. Il préconise également que l'opérateur radio - du fait de la grande dangerosité de sa mission - soit hébergé dans un lieu à part. Il préconise aussi de prévoir un lieu de cache pour le matériel.


Paulina Brault