Analyse média

Carte délivrée par l’hôpital des FFI (Forces françaises de l'intérieur) de Saint-Donat-sur-l’Herbasse à son fondateur et directeur.

La carte est barrée de tricolore. Elle est établie au nom de Jean Chancel, rue Pasteur à Saint-Donat. Elle porte le tampon de l’hôpital avec une croix de Lorraine et celui du Comité local de libération nationale de Saint-Donat avec, au centre, le sigle RF (République française).

Contexte historique

Jean Chancel, pharmacien, rue Pasteur à Saint-Donat, était un des responsables de la Résistance dans la région. Il a proposé, vraisemblablement en concertation avec Louis Aragon, la création d’un hôpital clandestin. Celui-ci a été installé à l’arrière de la boulangerie Ronjat, en face de la pharmacie et domicile de Jean Chancel.

L’hôpital qui comportait une dizaine de lits accueillait les malades, les accidentés et les blessés des maquis environnants. Le docteur Lémonon, père de Mady, l’épouse de Jean Chancel, prodiguait les soins.

Le 15 juin 1944, lors de l’arrivée des troupes allemandes, les blessés ont été évacués dans la campagne environnante. Seul Yves Péron, 17 ans, blessé légèrement au pied lors du combat des Crozes (entre Romans-sur-Isère et Saint-Donat), le 9 juin, n’a pas été transporté, les responsables estimant qu’il pourrait se sauver si nécessaire. Malheureusement, les Allemands l’ont découvert, sauvagement martyrisé et mutilé, puis achevé à quelques kilomètres, sur la commune de Margès où un monument a été érigé.

Par la suite Jean Chancel a été appelé au Vercors, à l’hôpital de la Résistance à Saint-Martin-en-Vercors, puis à participer à l’organisation du service de santé de tout le département.