Analyse média

En 1942, le IIIe Reich recherche de la main-d’œuvre qualifiée dans les pays déjà occupés pour alimenter son industrie de guerre. En France, la traduction en est la Relève : 150 000 ouvriers qualifiés envoyés en Allemagne doivent permettre, en échange, de libérer 50 000 prisonniers de guerre, soit un prisonnier de guerre français contre le départ en Allemagne de trois ouvriers spécialisés. Mais c’est un échec malgré la propagande organisée par le régime de Vichy. Sauckel veut alors imposer un dispositif plus contraignant. Laval édicte alors la loi du 4 septembre, qui amorce une relève par réquisition, premier pas vers la loi du 16 février 1943 qui institue le Service du Travail Obligatoire, bien plus contraignant. Les classes 1940, 1941, 1942 doivent s’y soumettre, soit des jeunes gens qui ont environ 20 ans en 1943.

C’est sur un ton fortement culpabilisateur que cette affiche annonce les mesures législatives, mesures qui entraîneront notamment le « phénomène maquis ». De nombreux jeunes gens ne souhaitaient pas partir en Allemagne. Cette attitude fut appuyée par les mouvements de Résistance, qui organisaient des filières pour rejoindre les camps refuges du Vercors dès février 1943.

Contexte historique

Questions :

En quoi la Relève, puis le STO ont favorisé la création des premiers camps dans le Vercors ?

Quelles sont les filières ?

Qui sont les jeunes réfractaires ?

Quel est le rôle des mouvements de Résistance ?

À quoi ressemble un camp au printemps 1943 ?

 

Pour en savoir plus :

Ambel, premier maquis de France (Lieutenant Stephen, André Valot)

L'arrivée à Ambel vue par le lieutenant Stephen (Lieutenant Stephen, André Valot)

Essai de synthèse - Genèse des camps (A. Raffin)

Rejoindre les camps du Vercors - les filières (A. Raffin)

Typologie, sociologie et origine des camps (A. Raffin et J-W Dereymez)

Réfractaires au STO dans la région de Méaudre