Itinéraire du "Train de la mort"
Légende :
Le "Train de la mort" : convoi de déportés parti de Compiègne le 2 juillet 1944
Genre : Carte
Type : Carte
Source : © Fondation pour la Mémoire de la Déportation Droits réservés
Date document : 2 juillet 1944
Lieu : France
Contexte historique
Ce transport est le cinquième parti de France à prendre la direction du KL Dachau depuis le débarquement de Normandie. C'est aussi le plus important qui ait jamais quitté Compiègne. Il est resté tristement célèbre sous le nom de « Train de la mort » en raison du nombre élevé des décès survenus durant le voyage.
Les 2152 hommes qui composent ce transport appartiennent à dix-huit nationalités différentes, mais la part des Français demeure écrasante (2018 individus, soit 94% environ du total). Parmi les étrangers, les Espagnols sont les plus nombreux devant les Polonais, les Italiens et les Belges.
Les 56 prisonniers de la centrale d'Eysses forment un groupe singulier au sein du transport du 2 juillet 1944. L'échec de la tentative d'évasion collective du 19 février 1944 conduit à l'évacuation totale de ses détenus vers le camp de Compiègne alors que les meneurs sont envoyés à la prison de Blois. La quasi totalité des hommes arrivés à Compiègne le 3 juin 1944 quittent la France dans le transport du 18 juin 1944 à destination du KL Dachau. Les 43 détenus de Blois ainsi que leurs camarades restés à l'infirmerie du camp de Compiègne sont intégrés au transport suivant, celui du 2 juillet 1944. Il s'agit souvent de militants communistes ou de patriotes arrêtés dès 1940 ou 1941. Au moment du départ pour l'Allemagne, les anciens d'Eysses parviennent à rester groupés (une trentaine dans un wagon, une vingtaine dans un autre). Ils organisent la répartition des vivres et de l'eau, se préoccupent de l'hygiène, grâce notamment à l'autorité des deux médecins du groupe, Paul Weil et Stéphane Fuchs. Enfin, ils réussissent à imposer la discipline entre les déportés. Seuls 4 anciens d'Eysses décèdent lors de ce tragique transport. Par ailleurs, 18 autres trouvent la mort au cours de leur déportation : 6 à Flossenbürg, 5 à Hersbruck, 1 à Buchenwald (après la libération du camp), 1 à Neckargerach, 1 à Langenstein, 1 à Ohrdruf, 1 à Vaihingen, 1 dans la baie de Lübeck-Neustadt et 1 à Sandbostel (avant le rapatriement). La solidarité entre les Eyssois a sans nul doute joué et elle explique, en partie, une relative sousmortalité à l'intérieur de ce groupe.
Base de données de la Fondation pour la mémoire de la Déportation