Place Henri Auzias, Villevieille (Alpes de Haute Provence)
Légende :
Cette plaque se trouve sur le côté nord de l'église de Villevieille / Val-de-Chalvagne
Genre : Image
Type : Plaque
Producteur : Raymond Vernet
Source : © Geneanet Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur
Lieu : France - Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Alpes-de-Haute-Provence - Villevieille
Contexte historique
Né le 9 avril 1912 à Villevieille (Basses-Alpes), marié et père de deux enfants, Henri Auzias est agent manipulant au tri du bureau-gare de Marseille dès 1929. Il adhère au Parti communiste en 1935. De 1937 à 1939, il est élu secrétaire du syndicat des PTT de Marseille, section des ambulants. Il devient trésorier adjoint de l’union locale de Marseille le 5 mars 1939, puis entre à l’union départementale.
Après sa démobilisation en 1940, Henri Auzias continue de militer au sein du parti communiste clandestin, organise des groupes de base ainsi qu’une équipe spéciale à Marseille.
Militant communiste connu, il est arrêté à son domicile marseillais en janvier 1941 et écroué à la prison militaire Saint-Nicolas de Marseille. Condamné par le tribunal militaire de Marseille, le 19 mars 1941, à quatre ans et trois mois de prison, il est transféré le 8 avril suivant à la Maison centrale de Nîmes. Henri Auzias y joue un rôle prépondérant dans l’organisation clandestine des détenus. En octobre 1943, Auzias est transféré à la Centrale d’Eysses. Sur tout le parcours qui le mène avec ses compagnons de détention à Eysses, il entraine ses camarades à chanter des airs patriotiques et à clamer des slogans de la Résistance.
A Eysses, il devient très rapidement le délégué communiste des internés aux côtés de Stéphane Fuchs, délégué gaulliste comme porte-parole des détenus auprès de l’administration pénitentiaire. Il défend avec ténacité les revendications de ses camarades et obtient de nombreuses libéralités : statut de détenu politique, vêtements civils, partage des colis… Il est également l’un des principaux organisateurs de la tentative d’évasion collective du 19 février 1944 qui se soldera par un échec. Condamné à mort par une cour martiale réunie à Eysses, il est fusillé le 23 février 1944 en chantant La Marseillaise et en criant « Vive la France ». En juillet 1945, son nom fut donné à la rue Saint-Régis à Marseille où il demeurait. Chaque année, les postiers lui rendent hommage à Marseille où il repose dans le cimetière Saint-Pierre.
D’après Corinne Jaladieu, Michel Lautissier, Douze fusillés pour la République, Association pour la mémoire d’Eysses, 2004. Biographie d’Henri Auzias sur le site internet Maitron en ligne.
Renseignements communiqués par Thérèse Dumont, association Basses-Alpes 39-45