Analyse média

Sur cette photographie, prise devant la préfecture de Marseille le 27 août 1944, on peut voir, au sommet de son blindé, le général Sudre, commandant du CC1 (Combat Command 1 de la 1re division blindée), qui a participé aux côtés de la 3e Division d'infanterie alpine (DIA) et des Groupements de Tabors marocains (GTM) à la libération de Marseille.

Contexte historique

C’est aux troupes de l’Armée B du général de Lattre de Tassigny, débarquées à partir du 15 août 1944 sur les plages varoises, qu’est confiée la libération de la cité phocéenne. Cette dernière comprend plusieurs unités, pour la plupart issues de l’Armée d’Afrique, où se côtoient des Français Libres, des soldats de l’Empire, des « évadés par l’Espagne », des Corses et des Européens d’Afrique du Nord.

Le plan pour l’investissement de Marseille prévoit une attaque multiple avec l’encerclement par les Tabors marocains, tandis que les tirailleurs algériens de la 3^e DIA, commandée par le général Goislard de Monsabert, atteignent les faubourgs de Marseille dans la soirée du 22 août. En dépit des réticences du général de Lattre, qui souhaite d’abord en finir avec Toulon, et souhaitant profiter de l’insurrection déclenchée à Marseille, ils pénètrent le lendemain dans la ville alors que les goumiers du général Guillaume s’avancent par l’est et le sud et que les blindés du général Aimé Sudre arrivent aux Cinq-Avenues après être venu à bout du verrou d’Aubagne.

Après cinq jours de violents combats, les points d’appui allemands sont pris les uns après les autres avec l’aide des FFI. Le général Schaeffer capitule le 28 août, la ville est libérée.