Au lendemain des bombardements du 27 mai 1944, les secours marseillais déblayent
Légende :
Au lendemain des bombardements du 27 mai 1944 sur Marseille, au milieu de champs de ruines, les secours s'affairent à déblayer
Genre : Image
Type : Photographie
Source : © Archives municipales de Marseille - 29 II 4 Droits réservés
Détails techniques :
Scan de photographie analogique en noir et blanc.
Date document : Mai 1944
Lieu : France - Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Bouches-du-Rhône - Marseille
Analyse média
Cette photographie, dont il n’est pas possible de situer le lieu de prise de vue, montre des sauveteurs qui s’affairent à dégager les victimes des décombres faisant suite aux bombardements. Un sauveteur de la Défense Passive est vêtu d'un uniforme de travail et porte casque et brassard ; un autre, peut-être lui aussi membre de la Défense Passive, porte simplement un casque. Les autres personnes, ne portant aucun signe distinctif, sont probablement des sauveteurs occasionnels.
Alain Giacomi
Contexte historique
Dès la fin des bombardements, les équipes de la Défense Passive, de la Croix-Rouge et 1 700 marins-pompiers – aidés par des bénévoles – s’activent pour secourir les blessés et dégager les cadavres enfouis sous les décombres, tandis que la police, aidée parfois par la Milice, surveille les opérations de secours.
Les sauveteurs ont aussi à faire face à des incendies contre lesquels les pompes de la Défense Passive entrent en action. Les blessés, au bénéfice desquels les dons de sang affluent, sont acheminés vers des centres de secours avant d’être conduits vers les différents hôpitaux de la ville, qui disposent de 2 000 lits et de huit centres chirurgicaux.
De son côté, le secours Quaker œuvre pour distribuer du lait puis, par la suite, de l’eau et des repas aux sinistrés. Le lendemain 28 mai, suite à un appel radio en direction des jeunes appartenant aux mouvements de jeunesse, des lycéens viennent prêter main-forte aux sauveteurs, tandis qu’une demande d’aide identique est faite en direction des travailleurs indochinois et malgaches.
À noter aussi que les espoirs suscités par la presse locale, qui avait annoncé la libération d'un nombre important de prisonniers de guerre pour venir en aide à la population, se sont soldés par un échec puisque, le 17 juin, les services de la préfecture répercuteront l'information selon laquelle seuls 40 prisonniers sur 8 000 seraient libérés.
Auteur : Alain Giacomi
Sources :
Robert Mencherini, Résistance et Occupation (1940-1944). Midi rouge, ombres et lumières. Une histoire politique et sociale de Marseille et des Bouches-du-Rhône de 1930 à 1950, tome 3, Paris, Editions Syllepse, 2011.
Serge Brouqui, Marseille bombardée. Le 27 mai 1944…, Marseille, chez l’auteur, 1998.