Analyse média

Cette carte, dressée à partir des données disponibles fin 1944-début 1945, met en évidence : 

- au cœur du Plateau, les tués lors des raids et coups de boutoir de janvier à avril 1944, notamment à Malleval – puis lors des combats de juin-juillet 1944 et des représailles qui s’ensuivent (Saint-Nizier, Vassieux, La-Chapelle, Saint-Agnan…)

- sur la périphérie et au pied du plateau, les exécutions sommaires des maquisards qui, lors de la dispersion, tentèrent de franchir l’encerclement allemand, jusqu’en août 1944. 

[voir aussi l’Atlas des pertes, en album].

Contexte historique

Cette carte fait partie de la tentative de localisation et de datation de cartographie des pertes ; elle montre bien que tout le massif du Vercors a été marqué par les combats et les représailles, sans parler des destructions.
La pression de l’occupant italien de novembre 1942 à septembre 1943 n’entraîne pas de pertes humaines selon les deux sources étudiées. L’action italienne aura d’autres conséquences, graves, puisqu’elle désorganisera la première équipe de responsables du maquis.

Le constat d’ensemble est développé par un jeu de cartes intitulé « Atlas des pertes du maquis du Vercors », visible dans l'Album, qui présente, entre autres :

1 – les pertes totales

2 – les pertes par type de décès (combats, exécution, bombardement…)

3 – les pertes par dates

4 – les pertes par statuts : résistants ou civils

5 – les pertes par sexe

6 – les pertes par type de sources (Anpcvv, dite « Etat Civil » ou «Préfecture»)

Il faut ici à nouveau insister sur le fait que les deux sources utilisées, datant de 1944-1945 et de 1947, sont sûrement incomplètes, mais présentent le grand avantage de permettre une première analyse des pertes sous différents aspects, illustrées par des cartes et graphiques.

 

Pour en savoir plus :

Observations sur les pertes par commune du Vercors (D. Croibier-Muscat)