Graphique des victimes - résistants et civils - du Vercors

Légende :

Graphique représentant le pourcentage des victimes civiles et résistantes en Vercors, établi à partir du livre état civil de l'ANPCVV

Genre : Image

Type : Graphique

Producteur : Christophe Clavel

Source : © Département AERI de la Fondation de la Résistance Droits réservés

Détails techniques :

Graphique en couleur.

Date document : 2015

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes)

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Analyse média

Contrairement aux sources de la préfecture de l'Isère - qui recensent, en 1947, les seules pertes FFI - le livre de l'état civil établi par les Pionniers du Vercors à partir de la fin 1944 et jusqu'en 1945 recense aussi les pertes civiles – quoiqu’incomplètes. Les pertes de civils touvent leurs origines dans les bombardements, mais surtout dans les exécutions isolées ou d’otages en représailles.

À l’échelle du massif, on constate que le taux de perte des civils ne traduit pas une volonté d’extermination systématique de cette population, comme ce fut le cas dans d’autres régions (Europe de l’Est à grande échelle, cas plus isolés dans le Sud-Ouest et le Nord-Est de la France, certaines régions d’Italie et de Belgique). Dans le Vercors, on trouve des exécutions isolées dans les hameaux ou des exécutions groupées (à Malleval, un massacre d’otages ; les massacres de La-Chapelle-en-Vercors et de Vassieux-en-Vercors).


Auteurs : Didier Croibier-Muscat et Philippe Huet

Sources

Livre de l'état civil de l'ANPCVV, Grenoble, archives de l'ANPCVV.

Contexte historique

On peut faire deux commentaires complémentaires :

- Si on peut s’expliquer la logique des bombardements de La-Chapelle-en-Vercors et de Vassieux-en-Vercors, au cœur du dispositif de la Résistance, on s’explique moins l’intérêt tactique des bombardements de Saint-Jean-en-Royans et de Pont-en-Royans, ayant fait 18 morts dans ces deux communes.

- Par définition, s’agissant de civils, on ne trouve pas de « morts au combat ». Dans le document de l’époque, on ne trouve pas non plus de « morts en déportation ».

Les victimes dont les causes de décès ne sont pas précisées ont en réalité été exécutées, ce qui porte le pourcentage des victimes civiles exécutées à environ 74 % du total des victimes civiles.

À deux exceptions près, toutes les femmes sont enregistrées comme victimes civiles. On retrouve donc les proportions de victimes les plus importantes sur Saint-Jean-en-Royans et Pont-en-Royans (bombardements) et Vassieux (exécutions).

Il faudrait prendre en compte une dimension des représailles qui n’apparaît pas dans les pertes : les viols. Ces crimes n'ont jamais été enregistrés. (Voir l'album lié).

 

Pour en savoir plus :

Observations sur les pertes par commune du Vercors (D. Croibier-Muscat)


Auteurs : Didier Croibier-Muscat et Philippe Huet

Sources :

Livre de l'état civil de l'ANPCVV, Grenoble, archives ANPCVV.