Pierre Pouly, chef des FFI de l'arrondissement d'Arles et Salon
Légende :
Carte du Comité local de Libération de Pierre Pouly, dit "Poulidor", puis "Robert", chef des FFI de l'arrondissement d'Arles et Salon (Nord)
Genre : Image
Type : Carte
Source : © Collection CRDA - don de Marie-Paule Balcou Droits réservés
Détails techniques :
Carte en carton portant photographie analogique et ruban tricolore.
Lieu : France - Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Bouches-du-Rhône - Tarascon
Analyse média
À noter que la carte de Pierre Pouly est signée de sa main, puisqu'il est à la tête du Comité de Libération.
Equipe PACA
Contexte historique
Pierre Boudin, dit "Pouly", est élevé dans le milieu de la tauromachie. Dans l'entre-deux-guerres, il devient l'un des premiers matadors français et reçoit l'alternative, d'abord à Arles, le 5 septembre 1920, puis le 7 août 1921 à Barcelone. Diminué par des blessures, Pierre Pouly se coupe symboliquement la "colleta" (petit catogan des matadors) en 1932 pour ne toréer qu'à cheval jusqu'en 1939.
Durant la Seconde Guerre mondiale, Pierre et son frère Achille Pouly sont activement surveillés par les autorités. Francs-maçons, ils font partie de la société secrète "Persévérance écossaise" qui est dissoute en 1941. Il décide alors d'entrer dans la Résistance et prend contact avec le Colonel Delacroix. Il entre ensuite dans le mouvement Libération du docteur Joseph Imbert, puis après l'arrestation de celui-ci, dans le mouvement Combat. Son surnom est « Poulidor », puis « Robert ». Pierre Pouly participe au niveau local à l'effort d'unification des différents mouvements de Résistance. Des contacts sont alors pris avec le réseau Carte. Les parachutages ont lieu sur le terrain des chanoines en Crau jusqu'en avril 1943, lorsque le terrain devient un terrain d'aviation allemand, tandis que le mas de l'Etourneau où habite Pierre Pouly (aujourd'hui au marais du Vigueirat), sert de base de repli.
En janvier 1943, les trois grands mouvements de la zone Sud (Libération, Combat et Franc-Tireur) deviennent les Mouvements Unis de la Résistance (MUR). En mai 1943, Pierre Pouly en devient le chef cantonal civil et militaire pour l'arrondissement d'Arles. Condamné à mort par contumace, il s'enfuit des marais lorsque son mas est cerné par la Gestapo le 11 juin 1944. Il participe à la libération d'Arles comme chef des Forces françaises de l'Intérieur. À la Libération, Pierre Pouly préside la délégation spéciale qui administre la ville d'Arles en attendant l'organisation des élections municipales qui auront lieu en avril-mai 1945 et restera conseiller municipal. En 1950, il obtient l'adjudication des arènes d'Arles qu'il gardera pendant 35 ans.
Auteur : Marion Jeux
Sources :
KOUKAS Nicolas, La Résistance à Arles, 1940-1944, Mémoire de maîtrise, Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse, dir. Robert Mencherini, 1997.
Tuloup-Smith Annie, Rues d'Arles, qui êtes-vous ?, éditions les Amis du Vieil Arles, 2001.