Combats de rue pour la libération de Marseille
Légende :
Marseille, combat de rue mené par les FFI (Forces Françaises de l’Intérieur), 22-23 août 1944
Genre : Image
Type : Photographie
Producteur : Photographe : Jacques Belin
Source : © ECPAD - TERRE 270-6014 et 6028 Droits réservés
Détails techniques :
Photographies argentiques en noir et blanc (recto-verso).
Date document : 22-23 août 1944
Lieu : France - Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Bouches-du-Rhône - Marseille
Analyse média
Dès le 19 août 1944, les patriotes résistants de Marseille ont déclenché la grève, prélude à l'insurrection contre les forces ennemies d'occupation. Dans les rues de la cité phocéenne, les combats se multiplient.
Contexte historique
La Libération de Marseille combine deux mouvements : d’une part, l’action des troupes débarquées sur le littoral varois, à partir du 15 août 1944, en particulier celles de l’armée B, commandée par le général de Lattre de Tassigny ; de l’autre, la grève insurrectionnelle déclenchée à Marseille à l’appel du Comité départemental de Libération (CDL) et des organisations de Résistance. Celle-ci commence dès le samedi 19 août et de petits groupes de résistants harcèlent les troupes allemandes. Le 21 août, la préfecture est prise par la Résistance et le CDL s’y installe le lendemain. Dans Marseille en effervescence, les Allemands se replient sur les forts Saint-Jean et Saint-Nicolas, Notre-Dame-de-la-Garde, les îles et les sites fortifiés du Merlan, du Foresta et du Racati. Ils obstruent la passe du Vieux-Port avec l’épave du Cap Corse et détruisent les installations portuaires. Les pylônes du pont à transbordeur sont dynamités. De leur côté, les troupes débarquées avancent rapidement et enlèvent le verrou fortifié d’Aubagne.
Le 21 août, le général de Monsabert, commandant de la 3e division d’infanterie algérienne (DIA), décide, en dépit des réticences du général de Lattre, de lancer ses troupes dans la bataille par le massif de l’Étoile et le Garlaban. L’investissement de Marseille se fait aussi, au cours des jours suivants, par la vallée de l’Huveaune et par La Gineste.
Le mercredi 23 août, les troupes de Libération entrent dans Marseille et atteignent les Cinq-avenues. Monsabert établit son quartier général près de la préfecture, à l’Hôtel du commandant du XVe corps. Le jeudi 24 août, le Commissaire régional de la République, Raymond Aubrac, arrivé avec les troupes de Libération, gagne Marseille à partir de Gémenos : une voiture envoyée par Francis Leenhardt, Lionel, président intérimaire du CDL, est venu le chercher. Il est accueilli à la préfecture par ce dernier. Pendant ce temps, les combats continuent dans la cité phocéenne. Le vendredi 25 août commence la bataille de Notre-Dame-de-la-Garde. Le char Jeanne d’Arc, touché par des obus, flambe, mais la basilique est prise. Les batteries des îles sont réduites, grâce aux bombardements massifs de l’aviation américaine.
Le 27 août, la garnison du fort Saint-Nicolas se rend et, le lundi 28 août, le général Shaefer capitule.
Le 29 août, un grand défilé de la Libération rassemble, sur la Canebière et le Vieux-Port, les troupes de Libération, les unités FFI et les nouvelles autorités civiles.
Robert Mencherini