Analyse média

Le mardi 29 août, dès 10 heures du matin, les troupes de Libération, celles de la 3e DIM, des tirailleurs algériens et tabors marocains stationnent, l'arme au pied, sur le quai des Belges et sur celui du Port. Prennent place aussi de nombreuses délégations, dont celle des PTT, des marins-pompiers, des douanes, des pilotes féminins des ambulances, de la Croix rouge de Marseille. Sur les trottoirs de la Canebière, de part et d'autre de la grande avenue, s'alignent les engins militaires.
Le terre-plein central du Vieux-Port est occupé par la garde d'honneur et les drapeaux des forces militaires auxquels se sont adjointes les personnalités. Parmi celles-ci, le président interimaire du CDL, Francis Leenhardt, Lionel, en l'absence de Max Juvénal, Maxence, toujours hospitalisé, les représentants du Front national, du Mouvement de libération nationale, des Forces unies de la Jeunesse patriotique, du Parti communiste, du Parti socialiste et de la CGT. Tous sont salués, à 10 h 15 par le général Goislard de Monsabert, en présence d'une foule immense et qui grossit de minute en minute, alertée par des quotidiens désormais édités au grand jour par la Résistance, comme La Marseillaise ou Le Provençal.

Contexte historique

La reddition définitive de l’occupant est signée le 27 août 1944 à 20 heures et prend effet le 28 août 1944 à 15 heures, mettant un terme à la bataille de Marseille. Le lendemain, en présence du général de Lattre de Tassigny, du général de Goislard de Monsabert ainsi que d’André Diethelm, commissaire à la Guerre et d’Emmanuel d’Astier de la Vigerie, commissaire à l’Intérieur du CFLN (Comité français de Libération nationale), une prise d'armes suivie d'un grand défilé ont lieu sur le Vieux-Port, en l'honneur des troupes et des FFI qui ont libéré la ville.